La Gendarmerie nationale du Burkina, a organisé, le lundi 14 novembre 2022 à Ouagadougou, une journée d’hommage à l’intention des gendarmes tombés et portés disparus dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, à l’occasion de la commémoration du premier anniversaire du drame d’Inata, selon une note de l’Institution.
L’attaque d’Inata qui avait créé une onde de choc au sein de l’opinion nationale, considérée comme le point de départ de la chute du régime démocratique de Roch Marc Christian Kaboré, est un épisode d’une attaque terroriste sanglante au Burkina Faso survenu le 14 novembre 2021 à Inata, une localité située à l’Ouest de la province du Soum, au Nord du pays des « Hommes intègres ».
Elle a fait plusieurs dizaines de morts parmi les éléments de la Gendarmerie nationale, d’autres (environ une vingtaine) sont encore portés disparus et blessés.
Ce drame sans conteste a été un événement douloureux qui marquera pour toujours la vie de l’Institution, fortement engagé dans la lutte contre le terrorisme avec notamment ses unités spéciales déployées dans zones sous emprises terroristes.
A cette commémoration où les familles des victimes comme la plupart des Burkinabè attendent toujours les conclusions d’une enquête menée sur l’attaque pour situer la responsabilité au sein du commandement militaire d’alors, la Gendarmerie nationale a tenu à rendre hommage aux « Héros » qui sont tombés ce jour-là sur « le champ d’honneur ».
En plus de la minute de silence qui a été observée le lundi à 11H00 minute dans toutes les unités et sous unités de la Gendarmerie nationale, il y’a eu la pose de la première pierre du monument des Héros de la Gendarmerie au sein du camp Paspanga.
La Gendarmerie nationale informe que ces vendredi 18 novembre et dimanche 20 novembre 2022, des offices religieux seront célébrés dans les chefs-lieux des garnisons militaires de Ouagadougou, Bobo- Dioulasso et Kaya.
En rappel, face à au drame d’Inata qui a soulevé un véritable tollé au sein de l’opinion, le président Roch Marc Christian Kaboré avait décrété trois jours de deuil national à partir du mardi 16 novembre. Mais, au premier jour où les Burkinabè devaient commencer à observer le deuil, des centaines de manifestants ont marché dans plusieurs villes du pays pour protester contre « l’incapacité » du Gouvernement à venir à bout du terrorisme. D’autres manifestants très remontés ont réclamé la démission du président Kaboré.
Dans la foulée, des sanctions sont également prises contre certains commandants militaires. Le commandant du groupement des forces du secteur Nord, qui englobe les régions Centre-Nord, Nord et Sahel, et le commandant de la première région de Gendarmerie, qui couvre les départements de Kaya, Ouahigouya et Dori, sont démis de leur fonction.
Face à des informations jugées top secrètes publiées sur les réseaux sociaux, faisant état de ce que les gendarmes attaqués manquaient du minimum de matériel, surtout l’alimentation, le président Kaboré offusqué avait déclaré à cette occasion que «nous ne devons plus entendre parler des questions d’alimentation et des questions de primes dans notre Armée».
Par Bernard BOUGOUM
