L’Institut africain de management (IAM) devenu Université de l’Unité Africaine, a célébré le 22 mai 2021 à son siège à Ouagadougou, la 9e édition de la journée de l’intégration africaine. C’est une journée qu’organise chaque année cette université pour « promouvoir l’intégration africaine ». La présente édition a été marquée par le défilé des communautés présentes au sein de l’université, avec l’exposition des cultures des différents pays et des prestations artistiques. Le défilé et la danse ont fait l’objet de compétition entre les communautés.
La journée de l’intégration africaine est une initiative qui vise à rassembler toutes les 19 communautés présentes au sein de l’Université de l’unité africaine pour célébrer leurs différentes cultures. Le but, à en croire les organisateurs, est de promouvoir la paix, la cohésion et le brassage culturel au sein de l’université.
Mais au-delà du seul cadre de l’université, il est ressorti que c’est toute l’Afrique qui est visée à travers l’organisation annuelle de cette journée. En effet, « la présente édition, tout comme les précédentes, s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’intégration africaine », a expliqué le directeur général de l’Université de l’unité africaine, Alioune Benga.
Il a insisté sur l’importance de l’intégration africaine pour le développement de ce continent. « Nous sommes convaincus que sans intégration des compétences, on ne peut parler de développement de notre continent » a souligné Alioune Benga qui a également appelé les étudiants à perpétuer l’esprit d’échange interculturel en faisant de la promotion du dialogue, de la fraternité, du vivre ensemble et de la cohésion sociale leur crédo.
Pour la représentante des 19 Communautés de l’ex IAM, Jamia Dao, cette journée de l’intégration africaine est un tremplin pour eux les étudiants de resserrer les liens de fraternité, d’amitié et de raffermir leur unité. Elle a profité de l’occasion pour lancer un appel à ses camarades d’œuvrer pour la cohésion et la fraternité pour une véritable cohabitation.
« L’image d’une Afrique qui gagne »
Le parrain de la 9e édition de la journée de l’intégration africaine était le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la coopération, de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur Maxime Koné, représenté par le secrétaire général du ministère en charge des Affaires étrangères, Seydou Sinka. Ce dernier a félicité l’initiative entreprise par l’Université de l’unité africaine et a laissé entendre que c’est «une autre image de l’Afrique, celle d’une Afrique qui gagne » qui est démontrée à travers l’organisation de cette journée.
«Chers étudiants, vous devez être fiers d’appartenir à ce continent et fiers de sa diversité et de sa pluralité ; soyez fiers de valoriser votre culture, de promouvoir et de sauvegarder les valeurs qui sont les vôtres » a lancé le représentant du ministre délégué à l’endroit des étudiants. Il a par ailleurs confié que le gouvernement et son ministère « ne ménageront aucun effort pour appuyer de telles initiatives novatrices ».
Pour le Président du Conseil d’Administration de l’Université de l’unité africaine, Amed Moussa Diallo, « si nous voulons être un continent fort, nous n’avons pas le choix que de nous donner la main, parce que c’est ce mélange, cette diversité culturelle et de pensée qui font grandir les Nations». Il a exprimé sa satisfaction de la tenue de la journée et a estimé que c’est « l’Afrique en miniature » qui a été présentée à travers les différentes manifestations culturelles de la part des différentes communautés.
Le Burkina 1er dans le défilé et la Côte d’Ivoire 1re dans la danse
La journée de l’intégration a été surtout marquée par des manifestations culturelles. Il s’agit, entre autres, du défilé et de la danse des communautés qui ont constitué par la même occasion une compétition entre les différents pays qui devaient prester.
Pour ce qui concerne le défilé, c’est au total 15 pays qui y ont pris part, parmi lesquels figuraient le Burkina Faso, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali, l’Espagne, les Etats Unis, etc. Au sortir de la compétition, on devait retenir que les trois premiers. Au final le trio gagnant a été par ordre de mérite le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Niger. Des prix n’ont pas été remis aux gagnants, c’est un mérite qui leur a été reconnu et ils ont reçu de la part de l’Administration de l’université des encouragements. Selon les explications données par les organisateurs de la journée, cela est fait pour garder l’esprit de cohésion au sein de l’université.
La danse a connu la participation de 13 pays où figuraient le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Niger, les Etats Unis, le Bénin, le Sénégal, le Togo, le Gabon, etc. Là aussi, ce sont les trois premiers qui étaient retenus. Et là encore c’est le même trio du défilé qui a dicté sa loi avec cette fois la Côte d’ivoire en première position, suivie par le Burkina Faso et en 3e place le Niger. C’est également des encouragements en signe de reconnaissance qui ont récompensé les vainqueurs de cette compétition avec les mêmes raisons avancées.
Pour rappel, l’Institut africain de management devenu Université de l’unité africaine organise depuis maintenant une dizaine d’années la journée de l’intégration africaine. A cause de la crise sanitaire, l’édition de l’année dernière n’a pas pu se tenir. L’Université de l’unité africaine a donné rendez-vous l’année prochaine pour la dixième édition.
Siaka CISSE (Stagiaire)