La situation ne cesse d’empirer dans le Nord du pays. De plus en plus de réfugiés affluent vers le Sud et ceci en pleine saison hivernale. C’est pourquoi la société, et tout particulièrement les autorités, doit prendre des mesures urgentes dans les heures qui suivent afin d’assurer la sécurité des déplacés. Nous ne pouvons pas tolérer que ceux qui ont dû tout abandonner pour fuir la guerre finissent dans la misère noire.
Depuis des mois le Mouvement des Jeunes socialistes (MJS) a demandé au Gouvernement de prendre des actions fortes afin de rétablir l’ordre dans le Nord du pays. Les autorités nationales ont laissé la situation empirer et nous sommes désormais confrontés à un afflux de réfugiés venant des régions périphériques de notre contrée. De plus en plus de paysans abandonnent leurs terres et leur bétail pour échapper à la Terreur. Ils viennent dans les villes du Sud pour trouver refuge et cela en pleine saison de pluie.
Il ne fait pas de doute que sans aide, ces populations ne pourront pas s’en sortir. Ils ont de facto tout perdu, car nous avons laissé le terrorisme prendre racine au Nord. Il est donc de notre responsabilité de leur offrir abri, nourriture, eau et surtout sécurité. Il n’est pas acceptable que nous en faisons des laissés-pour-compte, car nous ne désirons pas perturber le confort de nos dirigeants. Les autorités communales, régionales et nationales doivent toutes agir afin d’assurer la sécurité matérielle, mais aussi psychologique des déplacés.
Le MJS demande donc aux autorités de débloquer les fonds nécessaires afin d’organiser la mise à l’abri, l’octroi de nourriture et d’eau ainsi que la création d’espaces sécurisés pour les réfugiés. En pleine saison de pluie, il n’est pas possible de laisser des populations entières errer dans les rues sans lieu où trouver refuge. Ils ont fui la Terreur au Nord et il est inadmissible qu’ils soient confrontés à une nouvelle terreur existentielle dans les grandes villes.
L’aide aux réfugiés est un devoir moral de notre nation. Désirons-nous abandonner nos compatriotes à leur sort? Non, l’Histoire exige de nous d’agir avec rapidité, non dans une semaine, mais dans les heures qui suivent, afin que ceux qui ont tout perdu soient aidées du mieux que possible. C’est de cette manière que nous saurons nous montrer honorable en ces heures difficiles.
Gaston OUENA
Président des jeunes socialistes