Ben Moussa Boudané de l’Association Burkina impulsion, un des initiateurs de Tableau d’honneur (TH), a plaidé ce mercredi 9 octobre 2019, face à la presse à Ouagadougou, l’union des Burkinabè de toute tendance «pour ne pas que l’éducation» dans ce pays, qui fait face à des attaques armées, «sombre».
«Aujourd’hui plus que jamais, nous Burkinabè, nous devons nous donner la main pour ne pas que notre éducation sombre», a soutenu M. Boudané, lors d’une rencontre avec la presse pour parler des dix ans des TH, un programme télé-éducatif initié en 2009 pour la promotion de l’excellence dans le milieu éducatif.
Se référant à la situation sécuritaire que traverse le pays depuis quelques années maintenant, et qui cause la fermeture d’écoles, des exactions que subissent des enseignants et des élèves, M. Boudané estime que si les Burkinabè «ne (se) donnent pas la main pour faire échec à (cette situation) et si l’éducation est touchée, c’est l’Etat qui va s’effondrer».
Créé en 2009, les TH ont pour objectif, entre autres, de «valoriser l’excellence par l’émulation au sein des lycées et collèges du Burkina Faso en mettant en partage les bonnes pratiques pour la réussite scolaire, révéler les trésors cachés (du) système d’éducation et de formation que sont les élèves studieux, pour en faire des références et des modèles pour toute la jeunesse burkinabè et faciliter la visibilité du travail abattu par les établissements scolaires, du rôle du corps enseignant et de la cellule familiale».
«Les TH permettent de ne pas abandonner la culture de l’excellence», a dit Franck Tapsoba, un des lauréats du Tableau d’honneur, pour qui ce programme pousse les «étoiles» détectés à s’adonner plus au travail, à la rigueur, à la recherche de l’excellence.
«Des étoiles sont aujourd’hui un peu partout dans le monde, notamment en France et au Canada», a-t-il déclaré. Il a confié qu’un des lauréats de TH est actuellement ingénieur logiciel à Google.
Le ministre burkinabè en charge de l’Education, Stanislas Ouaro s’est réjoui de l’apport des TH, dans le système éducatif. «Je pense qu’à côté des efforts qu’on doit faire pour l’ensemble des élèves, il faut avoir un œil sur ceux qui sont excellent parce qu’ils contribuent à tirer vers le haut et à favoriser la qualité du système éducatif», a affirmé M. Ouaro.
Par Daouda ZONGO