Qui en veut au coton burkinabè? Des incendies criminels, œuvre des forces du mal ciblent de plus en plus les récoltes et marchés de coton. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux l’attestent. De même, en attendant d’en déterminer l’origine, un feu qui s’est déclenché dans l’usine d’égrainage de coton à la SOFITEX à Banfora, le mardi 6 février 2024 vers 21h, a réduit en cendre, des dizaines de balles de coton, selon les sapeurs-pompiers. Il urge que des mesures urgentes et fortes soient prises pour sécuriser le coton au Burkina.
L’or blanc burkinabè attise les convoitises! C’est connu et cela ne date pas d’aujourd’hui. Sauf que ce sont les bienfaits du coton qui étaient valorisés. Car, grâce à cette culture de rente, bien des familles productrices ont vu leurs conditions de vie améliorées. Même les intrants servis aux producteurs de coton par la SOFITEX, sont utilisés par ceux-ci pour développer les autres spéculations vivrières. Si bien que chaque lancement de la campagne cotonnière par la SOFITEX est accueilli avec joie par toutes ces populations qui tirent profit de ce produit, qui leur permet, qui de mettre ses enfants à l’école, qui de s’acheter une moto ou une voiture, qui de se construire une belle maison, qui d’ajouter la viande ou le poisson à la sauce quotidienne, et qui encore de voir l’avenir avec plus de sérénité et de sécurité financières, pour soi et sa famille. En tout cas, le coton conforte le mieux-être social et tient bien sa place de facteur adjuvant de la paix et de la cohésion nationales.
Principale source de revenue dans le monde agricole, le coton est également l’un des premiers produits d’exportation au Burkina. De même, le coton, avec l’or, constitue l’un des piliers forts de l’économie burkinabè. Pour exemple le directeur général de l’artisanat, Boubié Séraphin Badolo, a révélé, récemment, à l’ouverture du forum national sur le Faso Dan Fani, que la recette générée par la commercialisation du coton, en 2021, est estimée à « 252 milliards francs CFA».
Il faut donc sauver le coton burkinabè!
Par Wakat Séra