«Il serait opportun que le MPP fasse profil bas», selon le porte-parole du Mouvement citoyen pour la démocratie, Sylvain Ouédraogo, dans une déclaration sur la sortie du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) qui exige la libération du président Roch Marc Christian Kaboré.
« Le 24 janvier 2022 est intervenue au Burkina Faso une nouvelle ère dans la gouvernance du pays. Après plusieurs années de crise sécuritaire chaotique mettant en cause l’existence même du pays, l’armée soutenue par une grande frange du peuple a décidé de l’avènement du mouvement Patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). S’il y’a un esprit qu’il faut saluer avec véhémence, c’est le rejet de cette politique de la terre brûlée qu’il a été constatée avec les violences du 30 et 31 octobre 2014. En effet, le 24 janvier 2022 n’aura pas été une chasse à la sorcière. Aucun membre ou cadre de l’ex majorité au pouvoir ne peut affirmer avoir été violenté ou assisté à la destruction de ses biens brûlés. Aucun édifice public n’a été vandalisé encore moins incendié.
Mieux, les membres des ex partis au pouvoir sont tous libres de leurs mouvements. Les partis de l’ex majorité continuent de participer au débat démocratique à travers l’organisation de conférence de presse ou la publication de déclaration.
Le mardi 23 février 2022, l’ex parti majoritaire au pouvoir, le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès), à travers une déclaration alarmiste signée par Alassane Bala Sakandé (ancien président du parlement) a exigé ici et maintenant la libération sans condition et délai du Président Roch Marc Christian kaboré.
Notre étonnement vient du fait qu’à la lecture de cette déclaration nous percevons que l’ex parti au pouvoir n’a encore fait son autocritique encore moins sa mue par rapport à la nouvelle donne du pays.
À travers les médias notamment les télévisions, l’opinion publique avait regardé il y a quelques semaines à des images de l’ancien Président du Faso en pleine forme accueillant à son lieu de résidence une délégation des organisations internationales. Ces derniers avaient affirmé devant les caméras que le Président KABORE dit être bien traité par les nouvelles autorités.
Pour notre entendement, il est nécessaire de maintenir l’ancien Président de la République en résidence afin d’assurer sa sécurité. Dans cette prise en mains progressive de la gouvernance par les nouvelles autorités, il serait aberrant de créer une polémique inutile dans la mesure où les diverses délégations ayant visité le Président Roch Marc Christian Kaboré affirment le bon traitement à lui réservé.
Dans cette période charnière de l’histoire de notre pays, il serait opportun que le MPP fassent profil bas afin de s’inscrire dans la nouvelle dynamique de mobilisation des Burkinabè contre le terrorisme.
Quoiqu’il en soit, Alassane Bala Sakandé et son MPP devront être tenus responsables de toute dégradation du climat social.
Nous profitons de l’occasion pour appeler encore le MPSR à le Président Roch Marc Christian kaboré dans les conditions dignes pour un Burkina Faso unir. »
Pour le mouvement citoyen pour la démocratie
Sylvain OUEDRAOGO (Porte-Parole)