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Burkina: le premier soulèvement populaire, il y a «59 ans»

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Les responsables Syndicaux dont Ernest A. Ouédraogo (micros)

Le 59e anniversaire du premier soulèvement populaire au Burkina Faso, jadis appelé Haute-Volta, a été commémoré, ce vendredi 3 janvier 2025.

L’Unité d’action syndicale (UAS) du Burkina Faso s’est souvenue, ce vendredi 3 janvier 2025, à Ouagadougou, du premier soulèvement populaire du pays post-indépendance. Un évènement qui a eu lieu le lundi 3 janvier 1966 et qui a mis fin au pouvoir de Maurice Yaméogo, premier président de la Haute-Volta. A cette occasion, les syndicats ont livré une déclaration lors d’un point de presse Bourse du travail de Ouagadougou.

Hommes et femmes de médias

Les premiers responsables des organisations syndicales nationaux, 59 ans après ces faits historiques, ont tenu, à cette occasion, à saluer les efforts mis en place pour la sécurité des femmes et hommes du Faso d’aujourd’hui. Une minute de silence a, par ailleurs, été observée en hommage aux victimes liées à la question socio-sécuritaire qui se pose, depuis une décennie déjà, aux peuples burkinabè.

Les leaders syndicaux n’ont pas manqué de faire le parallélisme entre les préoccupations des Voltaïques d’alors et les réalités de l’heure.

«Nous commémorons ce 59ᵉ anniversaire dans un contexte qui reste marqué par la persistance des attaques terroristes avec pour conséquences des pertes en vie humaines, le pillage et la destruction des biens et le déplacement de populations entières. L’Unité d’Action syndicale (UAS) salue encore une fois les efforts et les sacrifices que consentent les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ainsi que les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) en vue d’assurer la sécurité des Burkinabè et de leurs biens», a lu, dans la déclaration de l’union nationale syndicale et lue face à la presse, le secrétaire général de l’Union syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB), Ernest A. Ouédraogo.

Le présidium de l’Unité d’Action syndicale (UAS)

«Globalement, le contexte est aussi marqué par les atteintes aux droits et libertés fondamentaux des citoyens, le renchérissement du coût de la vie couplé à une diminution du pouvoir d’achat», a poursuivi le représentant syndical.

A une question sur la loi qui fait cas d’amnistie pour les auteurs du putsch avorté du septembre 2015, les leaders syndicaux ont, d’une part saluer toute tentative de rapprochement et de réconciliation entre les Burkinabè même s’ils émettent des réserves, question de ne pas cultiver, selon eux, «l’esprit d’impunité» aux pays des Hommes intègres.   

«Nous, en tant que syndicalistes, nous sommes dans la recherche de la paix. Nous disons que si ça obéit à toutes les normes juridiques, si ça ne cause pas de problème (pour) demain, nous pensons qu’il faut quand même regarder. Mais si ça tord la justice quelque part, restons prudent», a affirmé, lors des échanges, le porte-parole du jour de l’Unité d’Action syndicale (UAS) du Burkina Faso, Ernest A. Ouédraogo.  

Le Secrétaire général adjoint de la CGT-B, Nicolas Ouédraogo

«Sur la question, il faut observer que c’est un recul. Car, à l’occasion de ce coup d’Etat, des gens en sont morts. Ils (les coupables) ont été jugés (puis) condamnés à des peines (allant parfois) à plus de 20 ans. Et, si rapidement, il y a une amnistie qui les met dehors, nous sommes vraiment inquiets, si ce n’est pas une garantie donnée à l’impunité. C’est vraiment une bénédiction à l’impunité. Ce qui pourrait encourager d’autres personnes à commettre encore d’autres coups d’Etat», a affirmé le secrétaire général adjoint de la Confédération générale du Travail du Burkina (CGT-B), Nicolas Ouédraogo.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)