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Burkina: inauguration de plusieurs infrastructures réalisées par le PUDTR à Fada

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Le capitaine Céleste Anderson Médah, directeur de cabinet du chef de l’Etat burkinabè représentant le président Ibrahim Traoré, le ministre en charge de l’Economie et des Finances Aboubakar Nacanabo, le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso Hamoud Abdel Wedoud Kamil, accompagnés d’une forte délégation gouvernementale ont procédé, le vendredi 28 juin 2024 à Fada dans la région de l’Est, à l’inauguration des ouvrages d’assainissement (caniveaux et routes bitumées et pavées), d’un Centre d’éveil et d’éducation préscolaire et d’un Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) équipé. Ces infrastructures ont été réalisées par le Projet d’Urgence de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR), une initiative de l’Etat burkinabè avec l’appui de la Banque mondiale.

Le 1er avril 2021 débutait le Projet d’Urgence de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR) et doit prendre fin en 2025. Il est doté d’une enveloppe de 473 millions de dollars US, soit environ 260,15 milliards de FCFA, entièrement financé par la Banque mondiale. Sa mise en œuvre couvre les régions de la Boucle du Mouhoun, de l’Est, du Centre-Est et du Centre-Ouest. Il intervient également dans les secteurs du développement rural touchant l’ensemble du territoire national.

Dans la région de l’Est du Burkina Faso, plusieurs infrastructures sont réalisées et d’autres en cours de réalisation grâce à ce projet. La ville de Fada en a bénéficié plusieurs dont certains ont été inaugurés le vendredi 28 juin 2024. Il s’agit des ouvrages d’assainissement, un Centre d’éveil et d’éducation préscolaire et Un CSPS.

Le capitaine Anderson Médah des membres du gouvernement et le représentant résident de la Banque mondiale en visite au CSPS du secteur 2

«Nous sommes venus ce matin inaugurer les infrastructures réalisées dans cette belle cité», a dit le capitaine Anderson Médah, représentant le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré à la cérémonie d’inauguration. «Nous avons vu des infrastructures qui ont été réalisées avec beaucoup d’engagement. Nous avons vu de belles infrastructures», a poursuivi le capitaine Médard, soutenant que cela est un message «parce que son excellence Monsieur le Président du Faso, lorsqu’il s’engage auprès des populations, il y tient». 

Pour lui, c’est au vu de cela «que les plans de développement qui sont réalisés dans toutes les régions du pays, ont pu aussi se matérialiser ici (à Fada) à travers le partenaire qui est la Banque mondiale». 

Cérémonie d’inauguration d’infrastructures réalisées par le PUDTR à Fada

«C’est une invite aux populations de la région (de l’Est) qui sont déjà résilientes à continuer à rester dans cette dynamique, à encourager et accompagner les autorités à rester ferme et à toujours prendre des dispositions pour entretenir ce qui leur est confié afin, bien-sûr, de pouvoir progresser dans ce développement que nous avons amorcé tout en étant dans (la) lutte contre le terrorisme», a-t-il signifié.

Ouvrages d’assainissement et de voiries

Ce sont «47,5 km de canaux d’assainissement et de drainage, 42 km de voiries, dont plus de 30 km revêtus en bitumine ou en pavées et 12 km en terre, 30 km d’éclairage public solaire et quatre feux tricolores solaires, plusieurs ouvrages de franchissement et de bosquets», qui ont été réalisés et inauguré le vendredi 28 juin 2024. Le coût global de l’ensemble des ouvrages d’assainissement et des voiries est estimé à 25 347 386 887 F CFA.

Centre d’Eveil et d’Education Préscolaire réalisé au secteur 3 de la ville de Fada

Quant au Centre d’Eveil et d’Education Préscolaire réalisé au secteur 3 de la ville de Fada, il est composé, entre autres, de trois salles de classes, un bureau + magasin, une cuisine + magasin, un bac à sable, une cuisine CSPS, deux latrines. Le coût global de sa réalisation est évalué à au moins 147 892 431 F CFA.

Inauguration du CSPS

Pour ce qui est du Centre de santé, il a été construit au secteur 2 de Fada. D’un coût réalisation de 247 234 780 F CFA, il est composé, notamment, d’une maternité, d’un dispensaire, d’un service commun, de deux hangars pour accompagnants, une cuisine CSPS, deux latrines, cinq postes, un incinérateur et deux logements. Il est entièrement équipé de 104 items de matériel médico technique (Table d’examen gynécologique, Appareil d’hémoglobine, Aspirateur manuel de mucosité, Lit à une place etc.), avec un investissement de 69 530 000 F CFA.

Pour le ministre burkinabè de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubakar Nacanabo, «de réels motifs de satisfaction existent au regard des témoignages qui émanent des localités bénéficiaires (du projet PUDTR) en général et de la commune de Fada N’Gourma en particulier», après trois ans de sa mise en œuvre. «A travers ces actions, le gouvernement entend renforcer la résilience de la ville de Fada et des populations qui y vivent. Cette intervention a été rendue nécessaire pour aider la ville à absorber le choc lié à l’arrivée massive de PDI (Personnes déplacées internes)», a fait savoir M. Nacanabo qui affirme que «la construction d’un cadre résilient pour un développement local durable» dans cette localité «est en marche grâce aux efforts consentis par l’Etat et le groupe de la Banque mondiale».

Le ministre burkinabè de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubakar Nacanabo

Il a, donc, invité les fils et filles de la localité de s’unir pour s’approprier de ces infrastructures et d’en prendre soin afin qu’elles contribuent au rayonnement de l’ensemble de la Région.

Il a, par ailleurs, salué le «partenariat dynamique» entre la Banque Mondiale et le Burkina Faso qui s’est traduit en 2020, par le choix du pays des Hommes intègres pour être le premier bénéficiaire du nouvel instrument financier qu’est l’allocation pour la prévention et la résilience (PRA) adossée à la stratégie pour la lutte contre la fragilité, les conflits et la violence. «Le PUDTR est le premier projet financé par cet instrument», a souligné le ministre Nacanabo.

Le représentant résident de la Banque Mondiale au Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil

«Permettez-moi de remercier le gouvernement burkinabè de nous avoir associés à cette très belle cérémonie qui traduit l’intérêt qu’accordent les autorités du Burkina Faso au développement endogène et l’accompagnement des populations pour relever les défis multiples que connait le pays», a laissé entendre le représentant résident de la Banque Mondiale au Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil, se réjouissant qu’aujourd’hui, il est «magnifié les relations qui lient la Banque Mondiale et le pays des Hommes Intègres. «A 18 mois de (la) clôture (du projet), la Banque mondiale se réjouit des résultats satisfaisants, qui se traduisent par les réalisations comme celles qui sont inaugurées en ce jour», a-t-il affirmé.  

M. Kamil a réitéré leur engagement à poursuivre leurs efforts et leur accompagnement aux autorités burkinabè dans le but d’ «accompagner les populations dans leurs difficultés au quotidien et de les aider à surmonter et à être plus résilientes».

«D’une manière globale, le financement de la Banque mondiale au Burkina Faso est estimé à peu près à 2 000 milliards de FCFA sur l’ensemble du portefeuille. Et nous couvrons tous les secteurs, que ce soit l’eau, l’éducation, la santé, la protection sociale, l’assainissement, les infrastructures. Nous avons un éventail d’intervention avec le gouvernement du Burkina Faso pour accompagner les populations. Je pense que nous allons continuer ces efforts», a-t-il fait savoir.

Remise de chèques

Au cours de cette cérémonie d’inauguration des infrastructures, il a été remis des chèques et de kits d’un montant de plus de 11 725 000 FCFA, aux associations bénéficiaires de financements du PUDTR, pour la mise en œuvre de leurs Activités génératrices de revenus (AGR).

Le président de la délégation spéciale de la commune de Fada, Jérôme Idani, dans son discours de bienvenu, a exprimé sa satisfaction ainsi que celle des populations de la localité, pour avoir bénéficié des infrastructures qui ont fait changer le visage de la ville, et améliorent les conditions de vie des habitants.

Par Daouda ZONGO