Les neuf nouveaux membres du Conseil supérieur de la communication (CSC) qui ont prêté serment le 3 août dernier au Conseil constitutionnel, ont été officiellement installés dans leur fonction, ce jeudi 9 août 2018, en présence du Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba et des acteurs de la communication. La passation de charge a été faite entre le président entrant Mathias Tankoano et le président par intérim Désiré Comboïgo qui avait remplacé Nathalie Somé accablée par des affaires judiciaires.
«La nouvelle équipe de conseillers, consciente de l’ampleur de la tâche et des attentes légitimes des acteurs du monde de la presse, de la communication et de l’ensemble du peuple burkinabè, ne ménagera aucun effort pour mener à bien cette mission de régulation combien importante dans tout système démocratique», a affirmé le nouveau président du CSC Mathias Tankoano.
Pour pouvoir relever les défis M. Tankoano a souhaité le «soutien et la collaboration de l’ensemble des parties prenantes : le personnel administratif du CSC, les journalistes, les patrons de médias et d’agences de communication, ainsi que toutes les personnes de bonnes volontés».
«De façon opérationnelle, nous nous attellerons à la mise en œuvre, à l’amélioration et à la réussite du plan stratégique élaboré pour le développement du CSC», a-t-il affirmé, invitant l’ensemble des conseillers et le personnel du CSC «à se mettre à la tâche dans l’unité, l’esprit d’équipe et au nom de l’intérêt suprême de la nation».
Le président par intérim du CSC sortant, Désiré Comboïgo a félicité les nouveaux membres de l’organe de régulation des médias et son premier responsable. «Vous êtes appelés à une tâche dont la complexité se dispute à la multiplicité (…) Face aux jusqu’au-boutistes de tout genre, vous avez la noble et délicate mission de réguler les communications au public de manière à assurer à la fois la pluralité et l’indépendance des médias», a indiqué M. Comboïgo tout en leur souhaitant «bon vent».
Quant au représentant de la Conférence des instances africaines de régulation de la communication (CIRCAF), plateforme de la régulation des médias de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) et de la Guinée Conakry, Dr Sani Kabri, il a félicité le nouveau président et son équipe qui ont été désignés pour diriger le CSC. Une désignation qui est intervenue suite aux différentes péripéties qui ont émaillé l’évolution de l’institution depuis un certain temps. «Nous avons pour notre part la certitude que d’ici quelques années, le dysfonctionnement actuel du CSC sera considéré comme un épiphénomène dans son évolution historique», a-t-il espéré.
Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba se dit «convaincu qu’avec la prise de service du nouveau président, le Conseil supérieur de la communication va retrouver la sérénité, l’enthousiasme et l’amour au travail», considérant «que c’est un nouveau point de départ pour le fonctionnement de cette institution pour une meilleure efficacité dans la régulation d’un secteur aussi vital pour l’économie nationale et de la démocratie qui est la communication».
Par Daouda ZONGO