Les journées des 30 et 31 octobre 2014 sont celles qui ont déterminé la chute du régime de Blaise Compaoré qui était aux affaires depuis 27 ans au Burkina. Dans cet élément, nous nous sommes basés sur les témoignages d’un acteur clé au moment des évènements ayant conduit à l’insurrection populaire, Jean-Hubert Bazié qui a d’ailleurs écrit un ouvrage intitulé : « De l’insurrection à la législation au pays des Hommes intègres ». Dans un chapitre de ce livre, M. Bazié situe le rôle qu’a joué la diplomatie.
La plupart des diplomates, notamment ceux de l’Union européenne, de la France, de l’Allemagne, des Etats-Unis d’Amérique, sont des « amis » du Burkina, affirme Jean-Hubert Bazié, ajoutant que ces hommes au moment des troubles de 2014, étaient « plus attachés (au) peuple qu’à un individu ». Le député du Conseil national de la Transition (CNT) cite en exemple leurs démarches vis-à-vis des organes de la Transition.
« Cette volonté de nous comprendre et de nous assister était au rendez-vous. Elle ne s’est pas démentie tout au long de la crise, avant, pendant et après l’insurrection autant que pendant et après le coup d’Etat », a renchéri M. Bazié, signifiant que les diplomates sont restés des « amis du peuple burkinabè avec toutes les limites que cela peut avoir ».
Le 21 octobre 2014, à la suite du dernier Conseil des ministres du gouvernement Luc Adophe Tiao qui a adopté un projet de loi révisant la Constitution, des Organisations de la société civile (OSC) ont débuté des manifestations violentes pour s’opposer cette mesure. C’est ainsi que de milliers de personnes ont rallié la cause des OSC les 30 et 31 octobre pour faire barrage au régime du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Les milliers de manifestations ont pu contraire M. Compaoré, à, d’abord, revenir sur sa position en ce qui concerne la révision de l’article 37, et démissionner du pouvoir le 31 octobre 2014 pour s’exiler à Abidjan.
Selon un bilan officiel, les manifestations de l’insurrection ont fait une trentaine de morts plusieurs dizaines de blessés.
Par Mathias BAZIE