Ceci est une tribune du Mouvement citoyen pour la démocratie (MCD), parvenue à Wakat Séra ce mercredi 13 mars 2024. Cette organisation soutient, dans ce document, que « le Premier ministre Kyélem a raison d’affirmer que les fautifs doivent répondre ».
« L’autorité supérieure de contrôle d’Etat et de la lutte contre la corruption (ASCE/LC) vient de remettre une copie de son rapport général d’activités 2022 au Premier ministre Apollinaire Kyelem.
Cette dynamique répond à la loi organique n°0822015/CNT du 24 novembre 2015 qui stipule que le contrôleur général d’Etat publie chaque année un rapport annuel au Président du Faso, avec copie au Premier ministre et au président de l’Assemblée nationale.
De la synthèse de ce rapport fait par le contrôleur général d’Etat par intérim, il est ressorti que la gestion financière et comptable, exercice 2022, a concerné 21 ministères et institutions et couvert les exercices budgétaires 2020 et 2021.
Il a été aussi procédé à un audit de la gestion financière et comptable du ministère de la Défense et des anciens combattants de la période 2016 à 2021. Selon le contrôleur général d’Etat : « au niveau de ce ministère, des irrégularités ont été relevées. Nous avons audité le budget de l’armée depuis 2016 et il ressort que pour l’achat des armes, l’Etat a travaillé avec un trafiquant. Pour l’achat de l’armement, des contrats ont également été attribués à plusieurs entreprises appartenant à une même personne physique. Il ressort aussi que pour la gestion du carburant, il n’y a pas de comptable matière, donc il faut travailler à corriger cela…»
S’exprimant sur les irrégularités notées dans la gestion de l’armée, le premier ministre Apollinaire Kyelem tout en déplorant avec véhémence, martèle que les fautifs doivent répondre. Il est plus explicite en ces termes : « ceux qui ont donné le marché de l’armement à un trafiquant doivent répondre, car on ne peut pas donner un marché à quelqu’un qui n’est pas qualifié pour l’exécuter ».
Le Mouvement citoyen pour la démocratie (MCD) soutient avec la dernière énergie cette vision du Premier ministre Kyelem. La gestion vertueuse des fonds publics doit être désormais la chose la mieux partagée par l’ensemble des structures du pays (civile, militaire). De ce fait, les manquements graves doivent être portés au niveau de la justice. Cette posture permettra d’assainir progressivement l’administration.
La bonne gouvernance financière surtout dans cette période difficile doit être un combat capital à mener par tous les Burkinabè pour sauver le pays.
Le MCD se tient donc aux côtés du Premier ministre Kyelem dans son combat capital pour la bonne gouvernance financière et administrative. »
Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD)
Sylvain OUEDRAOGO
Porte-Parole