Le nouveau Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a été investi, ce vendredi 27 décembre 2024, par les membres de l’Assemblée Législative de Transition (ALT), après des débats ayant suivi sa Déclaration de Politique Générale (DPG). Sur les 71 votants, il n’y a pas eu de contre, ni d’abstention, à l’issue du vote. Nommé le 7 décembre dernier, M. Ouédraogo a obtenu le quitus du Parlement, conformément aux dispositions légales qui exigent que le nouveau chef du gouvernement présente les grandes lignes de sa politique générale aux députés pour approbation.
Le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a obtenu un vote plébiscite des membres de l’Assemblée Législative de Transition (ALT), ce vendredi 27 décembre 2024, ce qu’il fait qu’il a désormais la pleine légalité et légitimité selon les dispositions légales, pour assurer sa fonction de chef du gouvernement de la transition du Burkina Faso. En effet, il a obtenu 100% des 71 votants. Ce qui veut dire qu’il n’y a eu ni « contre » ni « abstention » à l’issue du vote à bulletin secret. Cet exercice vise à respecter l’article 158 du Règlement de l’Assemblée législative de Transition qui stipule que : «Dans les trente jours qui suivent sa nomination, le Premier ministre fait une déclaration de politique générale devant l’Assemblée législative de Transition. Cette déclaration est suivie de débats et donne lieu à un vote».
Le scrutin a été précédé par les réponses que le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a données suite aux différentes préoccupations soulevées par les membres de l’ALT. Il a commencé en répondant aux questions en lien avec la défense et la sécurisation du pays. Sur la question qui est de savoir le taux d’occupation du territoire national par les forces combattantes du pays, il a indiqué que «le taux actuel qui fait l’objet d’évaluation périodique par l’Agence nationale de Renseignement (ANR) est de l’ordre de 70,59%».
«Toutefois des efforts sont déployés sur le terrain en termes de moyens humain et matériel pour accentuer cette tendance. Il faut dire que c’est une évaluation qui est dynamique et comme vous le constatez depuis un certain temps, on assiste à une intensification des opérations militaires sur le terrain », a ajouté M. Ouédraogo qui a signifié que cela se fait à travers des phases précises parce qu’il faut reconquérir les localités, les consolider avant le retour de leurs populations d’origine».
Sur le même volet, il a réagi à une question en rapport avec la construction de l’hôpital militaire qui était en cours. Il a d’abord fait savoir que le centre de santé militaire est d’un grand intérêt national. Mais, «présentement sa construction est suspendue et les ressources sont réorientées sur le renforcement du plateau technique de l’hôpital militaire du capitaine Alassane Coulibaly du camp militaire du général Sangoulé Lamizana pour les besoins urgents de la prise en charge des blessés en opération».
« Ce qui ne signifie pas que le projet est abandonné ou oublié. C’est une question de priorisation des investissements en fonction des urgences», a-t-il poursuivi avant de réagir concernant l’école de l’armée de l’air, une autre préoccupation soulevée, qu’«elle a été créée en 2024 et la formation des militaires du rang, des sous-officiers et des techniciens a commencé la même année. La formation des officiers pilotes et des techniciens est en perspective ».
Par Bernard BOUGOUM