La Convention des Organisations de la société civile pour l’observation domestique des Elections (CODEL) a, au cours d’une conférence de presse ce 11 octobre 2018 à Ouagadougou, faisant une lecture de la situation nationale, a proposé l’accélération du processus de réconciliation comme solution la crise sécuritaire que le Burkina traverse.
La CODEL, relativement à la situation sécuritaire, a proposé trois leviers à actionner pour venir à bout de l’insécurité. Dans ce sens, le président par intérim, Daniel Da Hien, a proposé le renforcement de la collaboration entre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et la population civile, le renforcement des capacités techniques et matérielles des FDS à répondre aux défis sécuritaires et l’accélération du processus de réconciliation.
Au niveau de la collaboration avec les populations, la CODER suggère une nouvelle approche qui se fera avec plus de subtilités, tout en assurant la protection des collaborateurs et leurs familles. Dans ses solutions, la Convention pense qu’il faut une nouvelle forme de communication qui d’un côté informe les populations sur les manières de collaborer, et de l’autre évite « les coups de publicité qui exposent les collaborateurs… » sans négliger la barrière linguistique entre les FDS et les habitants des différentes localités du Burkina.
Elle invite la hiérarchie militaire à rester « professionnelle », et à réévaluer la répartition des FDS sur le territoire national.
Sans établir une relation de cause à effet entre la réconciliation et la situation sécuritaire, la CODEL estime tout de même qu’accélérer le processus devant conduire au premier peut amener au deuxième.
Sur la question des réformes, Daniel Da Hien et les siens disent insister auprès du gouvernement sur le fait que toutes les dispositions doivent être prises pour permettre à tous les Burkinabè qui souhaitent voter de le faire.
A côté de cela, la CODER regrette que le sujet des candidatures indépendantes n’ait pas été pris en compte. A l’en croire les dispositions actuelles ne permettent pas les candidatures individuelles aux législatives et municipales.
Par Boureima DEMBELE