Les protagonistes de la communauté musulmane ont laissé entendre, à l’issue d’une audience avec le Médiateur du Faso, Saran Sérémé/Séré, que la crise est « passée », a constaté, ce vendredi 11 septembre 2020 à Ouagadougou, un journaliste de Wakat Séra.
Ce vendredi, les différents protagonistes de la communauté musulmane, après des rencontres tenues au niveau de la grande Mosquée de Ouagadougou, sous la médiation de Saran Sérémé, ont continué les concertations au Médiateur du Faso. Les protagonistes dont le président de la communauté musulmane sortant qui assure l’intérim du regroupement, Abdoul Rasmane Sana, et le président du bureau mis en place à Bobo-Dioulasso, Mahamoudou Bandé, ont remercié le Médiateur du Faso qui « a pris l’initiative de gérer cette crise ».
Selon Abdoul Rasmane Sana, la crise vécue au sein de la communauté musulmane « ne valait même pas la peine ». Madame le Médiateur du Faso « a pu gérer à sa manière et ça marcher. Dieu merci puisse que c’est ce que nous souhaitons », a poursuivi M. Sana. Il a indiqué que le pays « a un problème commun qui est la priorité des Burkinabè, c’est l’ensemble du territoire qui est menacé ».
Pour lui, « la crise est finie » puisque les deux camps opposés se parlent. « Quand on se parle on trouve toujours un terrain d’entente », a-t-il affirmé tout en se réjouissant du fait que le grand Imam de la capitale burkinabè, Aboubacar Sana, est revenu en santé après deux ans d’absence du pays pour cause de maladie.
« La crise est terminée », a déclaré également Mahamoudou Bandé qui a signifié que « grâce au Médiateur du Faso et au président » qui gèrent la situation, la crise « est derrière ».
Les deux responsables musulmans se sont accordés a dire que Saran Sérémé/Séré étant Samo, leur parent à plaisanterie, « ça été facile à gérer ».
« La sécurité et la paix font partir des fondamentaux dans notre pays. Et nous sommes interpélés chaque fois qu’elles sont mises à mal », a déclaré Saran Sérémé. « Laissons ces petits bagarres de chifonniers qui n’ont pas de sens. Ces bagarres de leadership ou politiciennes larvées qui n’ont aucun sens et travaillons à l’encrage de la démocratie et au maintien de la cohésion sociale », a enchaîné le Mediateur du Faso.
Pour Saran Sérémé, les protagonistes ont fait prévaloir les « sentiments d’appartenance parce qu’il n’y a pas d’intérêt dans la division ». Le Mediateur du Faso, a, à son tour, tenu à remercié les deux groupes de la communauté musulmane pour leur « esprit de paix, de fraternité et de conciliation qui a prévalu » au-delà des divergences de point de vue. Le Médiateur du Faso qui « travaille à renforcer la cohésion sociale au sein des populations », a lancé ce message à l’endroit de la population.
Par Bernard BOUGOUM