La Faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina (FUTRB), a exhorté, ce mercredi 14 octobre 2020, les chauffeurs et routiers, qui observent un arrêt de travail en vue de dénoncer l’ingérence du gouvernement dans la gestion du fret, « à reprendre leurs activités dans la sérénité ».
La fumée blanche serait sortie dans l’affaire de la gestion du fret qui divisent les acteurs du transport, à en croire les responsables de la FUTRB, qui ont animé une conférence de presse, ce jour, après une série de rencontre avec les autorités économiques et politiques, notamment le Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré et le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
« Nous exhortons tous les conducteurs du Burkina à lever le mot d’ordre (de 96 heures) de grève et de reprendre leurs activités dans la sérénité tout en observant la réglementation sur la sécurité routière », a déclaré Issouf Maïga, président de la FUTRB.
Selon lui, la « faîtière n’a pas décrété une grève. Elle a demandé que ses revendications soient prises en compte », en ce qui concerne la gestion du fret. « L’idéal est atteint » pour la FUTRB qui a rencontré tous les acteurs qui dominent dans le secteur économique du pays, s’est réjoui M. Maïga qui a salué les responsables de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI-BF) et le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), le Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS), le Premier ministère et la présidence du Faso, pour leur implication sans faille dans la recherche de solutions à cette crise.
Issouf Maïga a rassuré ses camarades que les articles controversés du décret d’application qui confère désormais la gestion du fret au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), ont été revus et leurs propositions en vue d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, ont été prises en compte. Les idées que la FUTRB a proposées ne sont pas nouvelles, selon le président de la faîtière unique, rappelant que ce sont des « propositions qui ont été arrêtées à l’unanimité en janvier 2019 lors d’une rencontre au CBC ».
« Ça ne vas pas trainer parce qu’on n’a compris qu’il y a un problème dans ce dossier et les acteurs attendent des clarifications pour pouvoir travailler dans la tranquillité. Des rendez-vous sont d’ores et déjà programmées et nous espérons que d’ici vendredi, on doit pouvoir voir clair dans ce dossier » qui est devenu celui de la CCI-BF, du CNPB, du HCDS, du Premier ministère et de la présidence du Faso, a-t-il réagi à la question de savoir quel est le deadline arrêté pour la mise en œuvre de leurs doléances.
L’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) avait appelé, le mardi 13 octobre 2020, un arrêt de travail de 96H, soit quatre jours de grève, à partir de mercredi 14 octobre 2020 pour « dire non à l’ingérence de la politique dans la gestion du fret ».
Par Bernard BOUGOUM