La France a fait un apport d’un milliard 700 millions FCFA au titre de sa contribution au Programme alimentaire mondial (PAM) qui soutient les déplacés internes estimés à « 920 000 personnes » au Burkina. C’est l’information qu’a donné, ce mercredi 15 juillet 2020, face à la presse à Ouagadougou, le représentant du PAM au Burkina, David James Bulman, assisté par Luc Hallade, ambassadeur français, un représentant du Conseil national de sécours d’urgence et de réhabilitation (Conasur).
Le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes de façon récurrente depuis janvier 2016. Cette situation d’insécurité a obligé près d’un million de personnes vulnérables, notamment les femmes et les enfants, à fuir leurs villages d’origine pour trouver refuge dans des localités plus stables. « 55% des 920 000 déplacés ont entre 0 et 14 ans », ont déploré d’emblée les conférenciers.
Les financements reçus seront utilisés pour apporter « une assistance alimentaire cruciale sous forme de vivres à 75 371 personnes déplacées internes et membres des familles d’accueil, pendant trois mois », a indiqué M. Bulman qui a fait savoir qu’une partie du financement sera affecté au Service aérien humanitaire des Nations Unies pour le transport des aliments.
« Nous évoluons dans un contexte de plus en plus complexe qui entraîne une augmentation importante des besoins humanitaires. Ces nouveaux financements de la France arrivent à un moment opportun et vont permettre de couvrir une partie des besoins alimentaires et nutritionnels vitaux d’un grand nombre de familles « , a salué le représentant du PAM au Burkina.
M. Bulman a affirmé que les vivres sont composées de céréales que sont, entre autres, le petit-mil, le sorgho, le haricot et l’huile végétale. Une grande partie de ces céréales est achétée sur place ici au Burkina, a dit David James Bulman.
« La France est très préoccupée par la situation humanitaire qui prévaut au Burkina Faso. La France apporte en 2020 une contribution totale de 4 millions d’euros à l’assistance alimentaire mise en oeuvre par le PAM « , a déclaré Luc Hallade, Ambassadeur de France au Burkina.
A travers cette assistance, la France « souhaite exprimer sa solidarité aux personnes déplacées internes et aux familles qui les soutiennent dans les régions du Centre-nord, du Sahel et de l’Est » du Burkina Faso, a poursuivi M. Hallade qui a rassuré que leur « aide ne faiblit pas en lien avec le Covid-19. Elle est programmée et elle continue normalement ».
Selon le diplomate français, « il y a de l’espoir car certains déplacés internes regagnent petit à petit leur village ». Mais, la sécurisation des zones sous menace terroriste « sera un processus de longue haleine », a-t-il averti.
Par Bernard BOUGOUM