La Conseillère de coopération et d’Action culturelle à l’ambassade de la France au Burkina, Laurence Arnoux, a présidé la clôture des Projets innovants de la société civile et des coalitions d’acteurs (PISSCA), ce 4 décembre 2020 à Ouagadougou. A travers le programme PISCCA, la France a subventionné 15 projets associatifs à près de 500 millions FCFA.
L’atelier de clôture des projets associatifs soutenus par l’ambassade de France au Burkina Faso de 2019-2020 s’est déroulé ce vendredi à la Maison des jeunes talents du Burkina Faso, « La Ruche », située en plein cœur de Ouagadougou. Le fonds PISCCA est un outil mis à la disposition des ambassades des pays où se concentre l’aide publique au développement de la France et permet le financement de micro-projets visant à lutter contre la pauvreté et à renforcer les acteurs locaux du développement.
Franck Lallande, Attaché de coopération, après avoir expliqué le PISCCA (programme de soutien aux organisations de la société civile engagées pour Ouagadougou ville durable), au public, a indiqué que la société civile est « très dense et riche au Burkina Faso ». « Elle joue un rôle très important en tant que maillon dans le dialogue entre les populations et les autorités. Elle permet un dialogue apaisé, une efficacité des actions de développement », a-t-il poursuivi.
Pour M. Lallande, la société civile est aussi pour eux les partenaires techniques et financiers, « un relais très important pour la réalisation » de leurs actions de développement. Le programme PISCCA vise de façon générale à améliorer le niveau de vie générale des populations et a pour but aussi d’aider les associations qu’il finance à se structurer, à les mettre dans un réseautage, a-t-il renchéri.
Le prix de la fondation « La France s’engage » a été attribué cette année à Vincent Nikiema, président de l’association SOS énergie Burkina, un projet charbon vert et compost à base de résidus agricoles expérimenté à succès à Goghin, une localité située au Centre-est du Burkina. L’association vise à travers son action à la protection de l’environnement par la promotion des énergies renouvelables dans les communes rurales du Burkina Faso en réalisant des campagnes de sensibilisation sur le changement climatique et des formations sur divers énergies, comme le charbon vert, le solaire ou le compost à base de déchets agricoles.
La patronne de la cérémonie madame Laurence Arnoux, directrice de l’Institut français, a remis le chèque de 20 000 Euros à M. Niékièma qui a salué la récompense qui va booster les activités de son association. L’objectif de la fondation « La France s’engage » est de promouvoir l’engagement de la société civile dans des initiatives innovantes, solidaires et utiles au plus grand nombre, a rappelé Mme Arnoux.
En 2019, suite à un appel à projets sur la sous-thématique « République et valorisation des déchets urbains », 37 projets ont été reçus. Six ont été sélectionnés pour recevoir un financement, d’un montant total de subventions directes de 213 millions FCFA, soit environ 325 000 Euros.
En 2020, suite à un appel à projets sur la sous-thématique « Préservation des ressources naturelles : agriculture urbaine et péri-urbaine écologique dans une optique de développement durable des territoires des communes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ». 71 projets ont été reçus. Neuf ont été retenus, pour un montant total de subventions d’environ 278 millions FCFA, soit environ 423 800 euros.
A ce présent atelier de clôture, les quinze associations soutenues tiendront un stand afin de présenter publiquement les activités qu’elles ont réalisées dans le cadre du PISCCA, ainsi que leurs perspectives et vision post-financement.
Les bénéficiaires sont composés de l’Association Africa Ecologie ; l’Association Leadership Innovation et Entreprenariat ; Coopérative Yamba-D Plastique ; Fédération des Ramasseurs des Ordures ménagères du Faso (Fromef) ; Association Swop ; OuagaLab ; Association Songtaab-Yalgré ; Union nationale des sociétés coopératives des transformations de Manioc du Burkina ; Association jeunesse et entreprenariat ; Association Béo-Nééré Agro-écologie, Association Manegdbzanga ; Fondation enfants pour Dieu ; Association Yelemani ; Association d’appui aux personnes vulnérables et à l’insécurité alimentaire (2APV) et l’Association éco-génération.
Par Bernard BOUGOUM