La gouverneure générale du Canada, Julie Payette, séjourne depuis hier mardi 23 octobre 2018 et ce jusqu’au vendredi 26, au Burkina Faso, dans le but de «témoigner de (la) collaboration (entre les deux pays), entretenir et solidifier les plus de 56 ans de relations diplomatiques qui existent déjà». Après une audience à la présidence du Faso, la Canadienne s’est rendue sur l’avenue Kwamé N’Krumah, où elle a déposé une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes des attaques terroristes. Elle s’est également rendue à l’Assemblée nationale où elle a appelé à la coopération entre les nations afin de relever les défis du moment.
Et comme ils savent si bien le faire selon la légendaire hospitalité africaine, les Burkinabè ont reçu notre hôte avec les honneurs dus à son rang. Sauf que les déplacements de «la» Julie ont créé trop de désagréments dans la circulation. Le rituel des voies barrées et leur corollaire de déviations brusques assorties des sommations des forces de l’ordre, a une fois de plus dérouté les honnêtes citoyens qui ont eu un mal fou à relier un point à l’autre de la capitale dans cette journée du 24 octobre. Certains usagers, contraints de se retrouver dans des ruelles cabossées où des flaques d’eau immenses cachent de profonds nids d’éléphant, ont pu vérifier aujourd’hui la solidité du pont de leur voiture ou de leur moto dans une sorte de visite technique improvisée. En plus de ces dégâts sur les mécaniques, il faut ajouter le temps perdu dans les longs détours et les rendez-vous d’affaire manqués! Toutes choses qui n’ont pas manqué de créer du mécontentement à l’occasion de cette visite de l’«amie» canadienne. En tout cas, la gouverneure a mélangé Ouagadougou, sans doute malgré elle, mais avec le zèle de ses hôtes.
Accueillons bien nos hôtes, mais ne nous oublions pas, surtout que l’économie burkinabè est loin de bien se porter. Changeons un jour!
Par Wakat Séra