Au Burkina Faso, le paludisme représente le principal motif de consultation et d’hospitalisation dans les centres de santé. En 2023, le pays a enregistré plus de 10 millions de cas, dont au moins 500 mille graves et plus de 5 000 décès, dont 3 721 concernent des enfants de moins de 5 ans, selon l’UNICEF. En vue de contribuer à lutter contre cette maladie, les membres du Lions club Ouagadougou Oasis et leurs partenaires, munis de machettes, dabas, râteaux et de pulvérisateurs, ont procédé, le samedi 7 septembre 2024, au nettoyage de l’enceinte du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Yamtenga, un quartier non-loti, au secteur 46, dans l’arrondissement 11 de Ouagadougou.
Samedi 7 septembre 2024. Très tôt le matin, les membres du club service Ouagadougou Oasis du District 403 A3, accompagnés de ceux des associations Zéro goutte de sang sur la route, Utile et Djo Volontaire, armés de machettes, dabas, râteaux et pulvérisateurs, se sont attaqués à l’insalubrité au sein du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Yamtenga et ont mis à profit leur rassemblement pour planter des arbres. Une action qui, selon le président du club, Aboubacar Fofana, chef d’orchestre de cette activité, entre dans le cadre de la lutte contre le paludisme qui sévit au Burkina Faso, surtout en cette période hivernale et pour la protection de l’environnement.
La protection de l’environnement et la lutte contre le paludisme sont deux des huit causes (trois nationales et cinq mondiales) autour desquelles s’activent le Lions club internationale, la plus grande association philanthrope créée en 1917 aux Etats Unis. «Vous savez que nous sommes en période hivernale, c’est une période où nous avons beaucoup de cas de paludisme. Nous sommes venus ici, d’abord parce que c’est un CSPS qui n’est pas très loin d’une zone précaire. De même, le taux de fréquentation de ce CSPS est très élevé et le taux de natalité est très grand dans cette zone», explique le président du club Lions Ouagadougou Oasis.
En citant les huit causes qui sont «le diabète, la vue, le cancer infantile, la faim, l’environnement, les grands brûlés, le paludisme, l’éducation et la jeunesse», Roland Douamba, premier vice-président du Lions club Ouagadougou Oasis, par ailleurs, président du comité d’organisation de l’activité menée le samedi 7 septembre 2024 au CSPS de Yamtenga, a insisté sur la pertinence de l’oeuvre du jour.
Tout en relevant l’utilité reconnue des arbres que les Lions ont planté, pour ce qui est de la cause environnement, M. Douamba a souligné qu’en ce qui concerne la lutte contre le paludisme, ils ont «essayé d’assainir le CSPS parce que le paludisme prend sa source au niveau des endroits sales, surtout les gîtes larvaires». «Non seulement nous avons désherbé, mais nous avons pulvérisé les toilettes extérieures et nous avons également déposé des poubelles pour essayer de centraliser les ordures dans le but d’éviter les nids de moustiques», a ajouté Roland Douamba.
Les membres du club Ouagadougou Oasis, ont, à la suite de l’activité de nettoyage et de pulvérisation d’insecticide pour éliminer les gîtes larvaires, remis, aux responsables du CSPS, un don de matériel composé de gel hydroalcoolique, de bidons d’eau de javel, de balais, de raclettes, de poubelles, «tout ce qui est nécessaire pour rendre les lieux de soins et de travail propre». Oeuvrant également pour la cause environnement, ils ont procédé à la mise en terre de plants dans l’enceinte du centre de santé.
Cette action est la première phase du projet porté par le Lions club Ouagadougou Oasis, dont la mise en œuvre se fait au CSPS de Yamtenga, selon le président du club, Aboubacar Fofana, qui fait révélé que la deuxième phase consistera à renforcer les capacités opérationnelles du centre de santé à l’honneur. «Il s’agira de faire un don en matériel qui qui permettra d’améliorer la prise en charge des patients», a insisté M. Fofana. Il a saisi l’opportunité pour inviter l’ensemble des partenaires qui œuvrent dans le même segment d’activité à emboiter le pas aux Lions parce que, ce CSPS comme bien d’autres, a besoin d’actions fortes pour améliorer le cadre de travail et de soins, pour le grand bonheur des populations.
Abdoulaye Zongo, représentant le Pr Nina Korsaga, la marraine de cette activité et soutien principal du District 403 A3, a remercié les responsables du centre de santé et les partenaires qui ont accepté d’accompagner le Lions club Ouagadougou Oasis pour la réalisation de cette noble cause qui entre dans la logique de l’engagement que le Gouverneur du District Jean Urbain Korsaga, s’est fixé. «Pour ce mandat 2024-2025, le Gouverneur nous l’a dit, nous devons réaliser au moins 6 000 activités qui doivent impacter au moins huit millions de personnes», a rappelé M. Zongo. «Ce que nous venons de faire comme activité va impacter tous ceux qui fréquentent le centre de santé», a-t-il ajouté.
Le Lions club Ouagadougou Oasis, a reçu le soutien de plusieurs autres associations pour cette activité. Moumouni Koudougou, est le président de l’association Zéro goutte de sang sur la route. «La meilleure manière de lutter contre les moustiques, c’est de détruire tout ce qui est gîte larvaire. C’est dans cette optique que nous sommes venus, ce matin, aider le Lions club Ouagadougou Oasis à rendre propre l’environnement du CSPS de Yamteng», a affirmé M. Koudougou. Pour lui, «c’est une action qui va beaucoup aider les patients et soulagera les personnes qui fréquentent cette structure sanitaire».
Le premier responsable du Centre de santé et de promotion sociale de Yamtenga, François Sorgho n’a pas manquer d’exprimer sa satisfaction vis-à-vis de l’activité qui a été menée au sein de sa structure.
«C’est un sentiment de satisfaction, de reconnaissance et de remerciement que nous avons envers le Lions club Ouagadougou Oasis qui a eu l’initiative de venir nous appuyer en donnant sa contribution en matière de lutte anti-larvaire, en matière de promotion d’hygiène, en matière de soutien pour le bon fonctionnement de la structure», a déclaré M. Sorgho tout sourire. «Nous leur disons merci pour ce qu’ils ont fait, que Dieu fasse en sorte qu’ils puissent grandir, qu’ils soient forts, comme le suggère leur emblème», a conclu le responsable du CSPS de Yamtenga.
Par Daouda ZONGO
Quelques images de l’activité
