La Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA) s’est rendue, le mardi 7 juin 2022, chez le Premier ministre burkinabè pour lui exposer les difficultés auxquelles elle fait face dans son fonctionnement et trouver comment disponibiliser l’engrais à un prix abordable dans un contexte de crise mondiale.
La saison des pluies s’installe dans un contexte de crise mondiale marqué par une hausse des prix des produits dont celui des intrants agricoles, notamment l’engrais. C’est ainsi que les responsables de la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA) ont rendu visite, mardi 7 juin 2022, au Premier ministre Albert Ouédraogo, pour lui signifier que l’approvisionnement en intrants agricoles, surtout en engrais, est une préoccupation majeure au regard de la crise mondiale.
La Centrale d’Approvisionnement en Intrants et matériels Agricoles (CAIMA) est une structure qui a pour rôle principal de mettre à la disposition des agriculteurs, des intrants et matériels agricoles de qualité, en quantité, en temps opportun et à des prix accessibles.
Le président du Conseil d’Administration (PCA) de la CAIMA, Inoussa Ouédraogo, a indiqué que sa structure dispose certes d’engrais, mais leurs prix sont «excessivement élevés». A l’en croire, c’est conscient de cette réalité qu’ils ont plaidé auprès du Premier ministre, pour qu’un effort soit fait de la part du Gouvernement, afin de disponibiliser les intrants à la portée du producteur.
«Nous avons souhaité que le prix de l’engrais soit autour de 19 000 F CFA ou 20 000 F CFA maximum, pour l’ensemble des producteurs du Burkina Faso», a-t-il confié.
Selon le PCA Inoussa Ouédraogo, avec la subvention du Gouvernement qui tourne autour de 12 000 F CFA, cela leur permet d’avoir environ 27 000 tonnes en stock. Il a indiqué qu’une demande a été faite au Premier ministre dans le sens d’augmenter cette subvention pour permettre à sa structure de disposer de l’engrais d’une quantité de 50 000 tonnes pour permettre à un nombre important de producteurs vulnérables d’avoir accès à ces intrants.
La CAIMA rassure
«Nous pouvons rassurer que dans les meilleurs délais, les 27 000 tonnes seront disponibles au profit de nos producteurs», a déclaré le PCA de la CAIMA, Inoussa Ouédraogo, assurant qu’ils ont déjà près de 10 000 tonnes disponibles dans les magasins.
«Nous avons près de 100 camions qui ont déjà démarré des ports et qui sont en train d’arriver», a-t-il ajouté. Inoussa Ouédraogo a par ailleurs rassuré qu’ils seront en mesure de disponibiliser les 27 000 tonnes pour les agriculteurs.
L’objectif de la CAIMA, selon son premier responsable, est de viser pas moins de 100 000 tonnes pour booster la production agricole au Burkina Faso.
M Ouédraogo a aussi prévenu contre toute spéculation dans l’écoulement des engrais. «Il y aura des prix planchers, un contrôle fait, et il y aura des sanctions pour tous ceux qui violeront les prix», a-t-il laissé entendre.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)
