Deux ans après l’enlèvement du Dr Elliot Kenneth Arthur, un collectif, au cours d’une conférence de presse ce 15 janvier 2018 à Ouagadougou, a réclamé du gouvernement burkinabè plus d’action en vue d’exiger sa libération par ses ravisseurs. Du reste pour cette organisation cette question de libération est un « défi » pour le régime en place.
Le Collectif pour la libération du Dr Elliot estime que c’est une « honte » que le docteur soit encore entre les mains de ses ravisseurs, deux ans après son enlèvement sans que « le gouvernement ne lève le petit doigt ». Selon eux, en raison de tout ce qu’il a fait pour les populations burkinabè et d’ailleurs, c’est de » l’ingratitude » que de le laisser à son sort.
Pour refuser que Elliot Kenneth Arthur soit oublié, Serges Bayala et ses camarades interpellent la diplomatie burkinabè afin qu’elle use des moyens en sa disposition pour obtenir le retour à Djibo du Dr.
Cependant, ils précisent qu’ils ne veulent pas que « la vie de Eliot soit marchandée » et souhaitent « le récupérer vivant ». Au-delà, le collectif estime que la question de « la libération du Dr Eliot est un défi pour le gouvernement burkinabè « .
Le Dr Eliot s’est installé à Djibo en 1972 et a ouvert un centre médical où il fournissait gratuitement soins et médicaments aux patients qui lui rendaient visite.
En 2016, dans la nuit du 15 au 16 janvier, au moment où Ouagadougou subissait sa première attaque terroriste, Eliot et sa femme ont été enlevés, enlèvement revendiqué par « l’Emirat du Sahara », une branche d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Mais l’épouse de Eliot a été remise en liberté en février 2016, sans son mari toujours détenu jusqu’à la date du 15 janvier 2018.
Par Boureima DEMBELE