Un panel littéraire a été organisé, le samedi 24 février 2024, à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou sous le thème : «Apport de la littérature dans la consolidation du vivre ensemble à travers la mise en exergue des valeurs culturelles endogènes». C’est une initiative de l’Imprimerie Koama Services (IKS), dans un contexte de tensions sociales, à l’endroit des apprenants d’aujourd’hui et bâtisseurs du devenir national commun.
«Il n’y a jamais trop de livres ! Il en faut, et encore, et toujours ! C’est par le livre, et non par l’épée, que l’humanité vaincra le mensonge et l’injustice, conquerra la paix finale de la fraternité entre les peuples», disait l’écrivain naturaliste français, Émile Zola.
En effet, la société d’éditions, Imprimerie Koama Services a conduit, le samedi 24 février 2024, à l’université publique burkinabè, Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, un panel sur le livre et la lecture à l’intention des acteurs sociaux de demain du Burkina Faso et d’ailleurs.
Tenu sous le thème: «Apport de la littérature dans la consolidation du vivre ensemble à travers la mise en exergue des valeurs culturelles endogènes», l’évènement littéraire a regroupé à l’occasion, des politiques, des responsables coutumiers, des écrivains et écrivaines nationaux, des éditeurs, des spécialistes de la littérature locale et internationale et bien évidement des étudiants, public cible de ladite cérémonie car futurs cadres du pays, selon les organisateurs de jour.
«Ce panel va permettre davantage de monter la contribution, sinon l’importance de la littérature dans la société. Parce que, à travers les récits que nous retrouvons dans les différentes œuvres, dans les différents genres donc qui sont proposés, il y a toujours des valeurs. Il y a toujours une morale quelque part à tirer. Il y a toujours des enseignements qui contribuent à éduquer la population, en particulier les jeunes de manière à ce qu’ils puissent trouver les repères pour construire leur personnalité et résister aux agressions qui amènent malheureusement les plus fragiles à tomber dans des situations déplorables», a introduit le représentant du ministre d’États, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts, du Tourisme et patron de la séance, Michel Saba.
«Je suis éditeur de livres et par conséquent, dans cette situation que traverse le Burkina Faso, nous ne pouvions contribuer à la paix qu’à travers notre domaine qui est la littérature. En ce qui concernent notre venu à l’Université Pr Joseph ki-Zerbo, c’est que les futures cadres de ce pays y sont et qu’il faut les saisir voire les sensibiliser sur les valeurs ancestrales le plus tôt possible», a renchéri le Président Directeur Général du groupe Imprimerie Koama Services (IKS) et parrain de la rencontre, Sidnomwendé Nestor Koama.
À une époque où la jeunesse estudiantine, pour une question de génération, serait rester désormais plus que jamais ultra numérisée, des conseils pratiques venant des auteurs de publication n’ont guère manqué au rendez-vous de cet après-midi de l’avant dernière journée de la semaine.
«Le numérique aujourd’hui est pratiquement incontournable. Ne pas le reconnaître, c’est se voiler la face devant une réalité qu’on ne peut plus ni nier ni se détourner. Il vaut mieux chercher à en tirer profit. Seulement, que cet outil fasse l’écho à nos écrits, que nos écrits puissent y être portés afin que la lecture se déporte également dans cet outil», a souhaité, dans notre micro, la doyenne de la littérature nationale, l’ancienne ministre de la Culture nationale et par ailleurs écrivaine burkinabè, Mme Sanou Bernadette Dao.
Reprenant la parole, Michel Saba, le représentant du ministre d’Etat, n’a point manquer de revenir sur l’intention première de la conférence car, a-t-il souligné, les problèmes socio-sécuritaires que travers la mère-patrie, le Faso donc et la zone du sahel africain par ricochet, découleraient de la pas-assez-non-prise en compte des valeurs culturelles endogènes.
«Dans le contexte actuel de la crise sécuritaire et de la recherche de solutions idoines aux problématiques que pose cette crise à notre pays, une initiative comme celle-là, comme ce panel, qui va permettre d’explorer les œuvres littéraires de notre pays pour voir les valeurs que les écrivains cherchent à promouvoir, pour nous, c’est vraiment une contribution précieuse des éditions IKS à la recherche de solutions aux problèmes que connaît notre pays et ses voisins du Sahel, et pour la construction du vivre-ensemble», a conclu le chargé de mission au cabinet du ministre d’État, ministre de la Communication, de la culture, des Arts et du Tourisme, Michel Saba.
En définitive, cette première activité du genre des éditions IKS, de l’année 2024, s’est également portée sur des expositions et ventes de livres, notamment burkinabè, de prestations d’artistes musiciens traditionnels du pays moaga, des prises de parole sous forme de pédagogie (à l’instar du Conseiller technique du département ministériel et écrivain, Dr Dramane Konaté), dans un amphithéâtre qui à refuser du monde. Cela, sous l’attention particulière des chefs coutumiers et traditionnels dont le représentant de sa Majesté le Naaba Baongho de Ouagadougou et par ailleurs président de la cérémonie, le Dapoya Naaba. Ce dernier n’a pas manqué de faire «des invocations sur les mânes», de donner «des conseils pour la paix, la quiétude» au Faso. Des messages formulés donc par le palais royal envers le pays des femmes et hommes intègres puis traduits, du mooré au français, par l’administrateur du Carrefour international du Théâtre de Ouagadougou (Cito), Martin Zongo.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)