La manifestation du 16 septembre 2019 qu’organise l’Unité d’action syndicale et des organisations de la société civile, dans le cadre d’une Unité d’action populaire, « aura bel et bien lieu », a soutenu, ce mardi 10 septembre 2019 face à la presse, le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina, Bassolma Bazié, qui a affirmé qu' »il n’y a pas eu d’interdiction ».
« Nous irons en grève et nous allons manifester », a dit M. Bazié pour qui « la grève est légale ». Il a ajouté que les syndicats n’ont pas reçu d’interdiction en ce qui concerne la manifestation.
Le 16 septembre 2019, jour anniversaire du coup d’état manqué de 2015, dont le jugement a abouti à des condamnations et à des relaxes, sera, selon l’unité d’action populaire, une journée nationale de protestation au Burkina. Elle sera ponctuée « d’une grève de 24 heures, des marches suivies de meeting », a mentionné le président de l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina (ODJ), Gabin Korbeogo.
Cette manifestation a pour but « d’exiger des autorités, des actions efficaces de lutte contre le terrorisme et les exécutions sommaires et extra-judiciaires, pour la justice en faveur des victimes d’exactions ainsi que pour le bien-être des populations de façon générale », a poursuivi M. Korbeogo.
Il s’agit également, pour les initiateurs de la manifestation, d’exiger le démantèlement des escadrons de la mort, le départ des forces militaires étrangères du pays, la prise de mesures adéquates pour atténuer la souffrance des populations déplacées et la création dans les plus brefs délais des conditions de retour dans leurs foyers et villages respectifs.
L’Unité d’action populaire invite « les organisations éprises de justice et de paix et le peuple burkinabè dans toutes ses composantes, à adhérer à cette lutte patriotique », a dit le président de l’ODJ, Gabin Korbeogo.
Par Daouda ZONGO