La médiathèque de l’Institut français de Ouagadougou est de nouveau ouverte au public. Cela, depuis le mardi 18 avril 2023. Vandalisé, en début d’automne dernier lors des évènements liés au coup de force militaire qui a eu raison du pouvoir du Lieutenant-colonel Sandaogo Paul-Henri Damiba, l’espace culturel français accueille désormais ses abonnés à La Ruche.
L’Institut français de Ouagadougou tente de renaître de ses cendres. Du moins, du côté de la médiathèque. La preuve! La bibliothèque de l’Institut français a ouvert, le mardi 18 avril 2023, ses portes au public burkinabè pour des restitutions et «service de prêts uniquement sur réservation», lit-on sur un prospectus accroché à l’entrée principale de La Ruche située en face de l’ex-Assemble nationale, sur l’Avenue de l’Indépendance.
Les nouveaux locaux de la médiathèque de l’Institut français de Ouagadougou ont l’air de retrouver leurs apparats d’antan. À travers de nombreux rayons, en effet, on y contemple naturellement des œuvres littéraires telles que des romans, des essais, des bandes dessinées, des ouvrages de recherches et de spécialités, entre autres.
Mais surtout, une fois sur les lieux, on touche du doigt la ferme détermination du personnel, composé de femmes et d’hommes burkinabè, à renouer avec les lectrices et lecteurs ainsi qu’à l’ensemble de leurs visiteurs. Une attitude qui ne laisse guère indifférent.
En ce qui concerne le Pôle numérique, on constate quelques machines de type PC déjà placées sur des bureaux bien neufs. Des objets qui n’attendent dorénavant que leur public.
En rappel, les instituts français du Burkina Faso (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso) ont subi des actes de violences (saccages, vols et incendies), lors du coup d’État survenu dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 septembre 2022 au Burkina Faso. Un putsch militaire qui a installé l’actuel homme fort de Ouagadougou, le Capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir.
Depuis lors et suite à une annonce de l’Ambassade de France, qui n’avait d’ailleurs pas échappé à la colère des manifestants d’octobre dernier, les instituts avaient mis les clés sous les portes.
Par Lassané SAWADOGO