Ceci est une tribune du Mouvement des Patriotes pour la Cohésion Nationale (MPCN) qui appelle à l’implémentation d’une « gouvernance consensuelle ».
Voilà bientôt 6 mois que la capitaine Ibrahim TRAORÉ assume la fonction de Président de la transition. S’il faut noter la bonne volonté du capitaine TRAORÉ à trouver une solution à la difficile situation sécuritaire du pays, il faut aussi reconnaître que cette situation sécuritaire s’est largement dégradée. Les mêmes difficultés qui ont jalonnées les gouvernances des présidents KABORE et DAMIBA dans le cadre de la lutte contre le terrorisme sont toujours d’actualité sous le régime du capitaine TRAORÉ. Depuis quelques semaines, il est même constaté avec tristesse une exacerbation des tueries contre les FDS, les VDP et les populations dans plusieurs provinces du Burkina Faso. Notre organisation saisit cette tribune pour présenter ses condoléances aux familles des victimes et au pays tout entier.
Les difficultés relevées sous le MPSR 2 ont vite fait de susciter des voix discordantes appelants à une rectification de la gouvernance actuelle comme sous les régimes KABORE et DAMIBA. Ces voix se recrutent dans plusieurs milieux : politique, société civile etc.
À observer de près toute cette situation, nous nous rendons compte que le pays demeure depuis l’insurrection populaire de 2014 dans la même dynamique du « ôtes toi de là que je m’y mette ».
À notre sens, à partir du moment où l’existence de notre pays est en danger, les Burkinabè de tous les bords devraient pouvoir trouver un consensus historique afin de sauver le pays. De braves intellectuels Burkinabè ont bien souvent donné de la voix en faisant des propositions utiles pour une sortie de crise. Parmi ces filles et fils du pays, nous citons le Président de l’UNDD, Me Hermann YAMEOGO, qui à travers sa vision de gouvernance consensuelle, de justice transitionnelle et de réconciliation nationale a fait le tour du pays depuis plusieurs décennies pour appeler ses compatriotes au grand rassemblement afin de sauver le pays.
La gouvernance consensuelle dans le contexte actuel du Burkina Faso est plus que d’actualité. Elle se justifie par la nécessité de fédérer toutes les forces vives dans la dynamique de reconquête du territoire et de la réinstallation des populations dans leurs localités d’origines. Elle a cette vertue d’éviter les calculs individuels du passé dont la conséquence est un éternel recommencement du passé.
Il est question de rassembler les intelligences et les idées au service du Burkina Faso. Notre pays est certes à la croisée des chemins, mais il regorge des ressources nécessaires pour trouver une solution à cette crise.
Mouvement des Patriotes pour la Cohésion Nationale (MPCN)
Christophe OUEDRAOGO
Président
