Huit jours après l’investiture du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, réélu le 22 novembre 2020, pour un second quinquennat, des Burkinabè, « impatients », attendent toujours la nomination d’un Premier ministre à la tête de l’exécutif. Ces derniers espèrent que l’épisode de 2015 ne se répétera pas.
Des Burkinabè estiment longue, l’attente de la nomination du chef de gouvernement qui n’est pas encore intervenue depuis l’investiture du président Kaboré, le 28 décembre 2020. Ils dénoncent surtout cette situation qui maintiendrait le pays entier à ce suspens, et bon nombre de secteurs tourneraient au ralenti. Pour ces plaignants, cette lenteur dans le choix du Premier ministre traduirait une certaine impréparation du pouvoir du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), qui semble surpris de son « Coup K.O. ».
Quid des services de l’Administration publique ? A ce niveau, certaines voix souhaitent que la nomination du chef de l’exécutif intervienne vite car les Secrétaires Généraux des différents ministères qui sont chargés « d’expédier les affaires courantes », n’ont pas toute la plénitude des pouvoirs pour impulser un dynamisme au sein des travailleurs de la Fonction publique dont l’action est décriée par les populations à cause de sa lenteur, ce qui occasionne par moment des cas de corruption dans certaines arcanes des départements ministériels.
Aussi, ces derniers rappellent qu’avec cette lenteur de service dont on connaît au sein des services publiques, un vide à la tête du gouvernement aggraverait cette situation qui pénalise beaucoup les contribuables, soumis au diktat de certains agents zélés qui penseraient qu’il n’y a pas un supérieur hiérarchique pour les contrôler et les sanctionner.
Selon des sources diverses (médias, partis politiques et internautes, notamment), les noms, notamment celui du Premier ministre sortant, Christophe Marie Joseph Dabiré, le président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), Zéphirin Diabré, l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Rosine Sori/Coulibaly, l’ex-Premier ministre Tertius Zongo, le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, le ministre de l’Education nationale, le Pr Stanislas Ouaro, le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma et l’Administrateur de la Banque mondiale, Seydou Bouda, sont cités pour occuper le poste du Premier ministre qui fait l’objet de toutes les attentions des Burkinabè actuellement.
En rappel, à sa prise du pouvoir en fin décembre 2015, les Burkinabè avaient dénoncé la lenteur mise par le pouvoir du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP, majorité), avant de nommer le banquier Paul Kaba Thiéba qui était méconnu du grand public. Cette lenteur aurait contribué à la réussite de la première grande attaque d’envergure des terroristes au Burkina Faso.
Attaques du 15 janvier 2016 à Ouagadougou: les aveux du « commanditaire » Mimi Ould Baba Ould Cheikh
En effet, le 15 janvier 2016, dans la soirée (environ 20H), un commando d’assaillants a lancé une attaque sanglante sur le restaurant Capuccino, le bar Taxi Brousse et l’hôtel Splendid de Ouagadougou, faisant une trentaine de morts de 18 nationalités et de nombreux blessés.
Par Bernard BOUGOUM