La puissance de feu des Forces de défense et de sécurité (FDS) burkinabè a contraint, le mardi 17 janvier 2023 dans la soirée, des groupes armés venus en grand nombre, environ 200 terroristes, pour attaquer la mine de Bissa Gold installée à Bouly, une localité située à une vingtaine de kilomètres de Kongoussi dans le Centre-Nord du Burkina, à se replier, selon des informations de Wakat Séra.
Le site minier de Bissa Gold, situé dans le village de Bouly non loin de Kongoussi dans la Province du Bam, a été la cible d’une attaque terroriste de grande envergure dans la soirée du mardi aux environs de 20H, selon nos renseignements.
Aucun bilan n’est en notre disposition au moment où nous écrivons cet article mais nos sources rassurent que les différentes unités engagées dans la lutte en appui aux éléments de la gendarmerie qui sécurisent le site ont contraint les assaillants, face à la tactique des forces régulières, à la débandade, abandonnant du matériel dont des armes et des engins roulants.
Cette attaque est intervenue quelques heures après une rencontre du président de la transition avec les étudiants burkinabè, à l’université Joseph Ki-Zerbo, à Ouagadougou. Sur l’évolution de la situation sécuritaire depuis son arrivée au pouvoir le 2 octobre 2023, le capitaine Ibrahim Traoré, a dit que les groupes armés ont multiplié les attaques dans le but de décourager les nouvelles autorités du pays qui ont lancé une offensive pour la reconquête des parties du territoire national sous contrôle des assaillants.
Le capitaine Traoré a annoncé à son auditoire du soir du mardi, que les unités combattantes du pays avec «le courage et le cœur» arrivaient avec les nouvelles tactiques mises en place, à engranger des victoires sur l’ennemi. Il a dit que dans un proche avenir, la stratégie militaire entrera en jeu pour que la guerre dont le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR 2) entend engager pour libérer puisse s’instaurer.
Dans l’ensemble, sur l’évolution sécuritaire, le président burkinabè a laissé entendre qu’il travaille avec le gouvernement à équiper les FDS. «Nous sommes en train de nous équiper 5 à 7 fois plus que la puissance de feu des terroristes», a-t-il dit, résumant que la question de la sécurité, «c’est une question d’effectif et une question d’équipement».
Dans le but de rassurer les étudiants et par ricochet les populations burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a affirmé que des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui seront en fin de formation seront déployés sur le terrain en février pour sécuriser les citoyens et leurs biens.
Par Bernard BOUGOUM