Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè sort enfin du silence. Avec à sa tête un nouvel homme, en la personne de Eddie Komboigo, le CFOP a animé ce mardi 4 mai 2021, sa toute première conférence de presse à son siège, depuis l’élection présidentielle de novembre 2020. Pour leur grande première, l’objectif était « clair » pour Eddie Komboigo et ses hommes : « Passer en revue les cent premiers jours de la gouvernance politique, économique et sociale du deuxième deuxième mandat du président Roch Kaboré ».
Pratiquement trois mois, jour pour jour après son installation dans son fauteuil de Chef de file de l’opposition politique, Eddie Komboigo a animé son tout premier point de presse en tant que nouveau leader de l’opposition politique burkinabè. Et pour sa toute première, il n’a pas manqué de s’attaquer à la gouvernance du pouvoir Kaboré.
Sur le plan social, le CFOP a souligné un front social qui se « radicalise de plus en plus ». Le premier responsable du CFOP a pris en exemple les manifestations ces derniers temps des élèves pour une prise en compte de leur plateforme revendique relative aux réformes entreprises par leur ministère de tutelle.
La question foncière n’a pas non plus été omise par l’orateur du jour. Il a confié que cette question « est un boulet au pied du gouvernement ». Aussi le président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a-t-il déploré l’augmentation du prix des produits de grande consommation à l’image du sac de maïs de 100kg qui est passé de 12 500 FCFA en janvier à 22 500 FCFA en avril 2021, selon le conférencier.
Pour ce qui est de la gouvernance politique et économique, le CFOP a regretté l’absence de réformes politiques substantielles, une augmentation du nombre des déplacés internes ainsi que l’occupation d’une partie du territoire national par des hommes armés non identifiés avec comme conséquence des pertes en vies humaines chez les citoyens burkinabè.
Mais le tout nouveau chef de file de l’opposition n’a pas fait que critiquer les actions du gouvernement. Il a également fait des recommandations à l’endroit de ce dernier. Au rang de ces recommandations, figurent la réouverture des frontières terrestres, la baisse des prix des produits de grande consommation, une prise en charge des populations démunies, vulnérables et une réaffirmation de l’Etat de droit.
Siaka CISSE (stagiaire)