Le Groupe de la Banque mondiale à travers la Société financière internationale (SFI) conformément à ses objectifs se met aux côtés de 1000 petits producteurs burkinabè de coton pour soutenir la chaine d’approvisionnement de la Société des Fibres textiles (SOFITEX).
Environ 1 000 petits producteurs de coton sont ciblés pour recevoir un soutien financier pour des investissements dans la gestion des terres et de l’eau et sur les nouveaux systèmes d’irrigation. Dans le cadre de l’Initiative d’irrigation du Sahel (financée par la Banque Mondiale), le gouvernement burkinabè a signé le 21 février 2018 un accord de subvention avec la Banque Mondiale pour un financement de US$ 5,85 millions provenant du Partenariat Mondial pour l’Aide Basée sur les Résultats (GPOBA).
L’objectif est de soutenir les petits producteurs de coton dans la chaîne d’approvisionnement de la Société Burkinabé des Fibres Textiles (SOFITEX) pour améliorer la productivité au champ et mieux faire face aux précipitations extrêmes liées au changement climatique. La Société Financière Internationale (SFI) soutient le projet en fournissant une assistance technique et une formation à la SOFITEX pour l’amélioration des techniques agricoles et l’adoption de technologies, en plus du cofinancement d’un fonds de roulement pour l’entreprise.
La mise en œuvre du projet débutera en avril 2018, avec un cofinancement par le GPOBA de 50 à 80% des investissements à utiliser selon une approche « basée sur les résultats », qui remboursera les agriculteurs après la vérification indépendante que ceux-ci ont rempli les conditions de décaissement des subventions. Une partie de ce financement aidera les agriculteurs à accéder au financement des institutions financières nationales pour préfinancer les coûts d’investissement des sous-projets et supportera une facilité dédiée à la gestion partielle des risques associés aux premiers entrants.
- Wilfried Yameogo, Directeur Général de la SOFITEX, a souligné que ce projet: « permettra d’améliorer la fertilité des sols et l’irrigation d’appoint assurera aux producteurs une source d’eau supplémentaire permettant au cotonnier de faire face au stress hydrique ».
Le Burkina Faso est un acteur majeur dans la production de coton d’Afrique et le coton est le deuxième produit d’exportation le plus important du pays en termes de revenus. Comme plus de la moitié des producteurs de coton du monde dépendent de la technologie d’irrigation dont ces petits agriculteurs ne disposent pas, ce projet vise à optimiser l’utilisation des ressources actuelles et à atténuer les effets négatifs du changement climatique tout en stimulant la compétitivité des agriculteurs Burkinabés sur le marché international.
« Ce sera révolutionnaire pour les producteurs de coton qui sont confrontés actuellement à l’imprévisibilité des précipitations, car ils pourront désormais faire face aux aléas liés à la sécheresse et aux inondations« , a déclaré M. Cheick Fantamady Kante, Directeur national de la Banque Mondiale à Ouagadougou.
Le Groupe de la Banque Mondiale espère partager les leçons à tirer de ce projet qui est le premier du GPOBA dans le pays et dans le secteur et de ce qu’il considère comme un modèle réussi pour d’autres projets agro-industriels régionaux utilisant des financements mixtes des secteurs public et privé.