Le ministre burkinabè de l’Education, Lionel Bilgo a été désigné nouveau porte-parole du gouvernement à l’issue du premier Conseil des ministres de l’ère du président Paul-Henri Sandaogo Damiba, ce vendredi 18 mars 2022. Face à la presse, M. Bilgo a rassuré que «la stratégie militaire est en train de se déployer à Djibo», une localité de la partie Nord du Burkina où plusieurs incursions terroristes ont été signalées ces derniers jours. Il a affirmé que deux communications orales ont été présentées aux membres du gouvernement pour leur permettre d’être situés sur la crise sécuritaire que vit le pays depuis 2016.
L’équipe du Premier ministre, Dr Albert Ouédraogo, après sa prise de contact avec le chef de l’Etat, le 7 mars, a tenu son tout premier Conseil des ministres ce vendredi 18 mars 2022 à Kosyam. Lors de cette rencontre, le ministre en charge de l’Education nationale, Lionel Bilgo, un ancien leader de la société civile bien connu des médias, a été désigné porte-parole de ce gouvernement qui veut diriger par la «sobriété et l’exemple».
Sur la situation de la ville de Djibo qui tient en haleine les Burkinabè ces derniers jours, le ministre Bilgo a déclaré que c’est une question qui fait partie de l’ensemble des communications orales que les membres du gouvernement ont reçu à travers deux communications orales qui «montrent clairement que la stratégie militaire est en train de se déployer sur le terrain» et que les Forces de défense et de sécurité (FDS) travaillent de sorte à «juguler» cette situation.
«Mais, il y a des stratégiques militaires mises en œuvre qu’on ne peut pas expliquer pour le public pour, non seulement garantir la sécurité des Forces de Sécurité et de Défense qui sont déployées sur le terrain, mais aussi garantir le résultat de cette action», a-t-il répondu.
Sur la question sécuritaire, Lionel Bilgo a fait savoir qu’il y a eu deux communications orales au cours de cette rencontre des membres du gouvernement. Une première communication sur les enjeux sécuritaires a été présentée par le lieutenant-colonel Mahamadi Bonkoungou, directeur général de l’Agence nationale de Renseignement (ANR) et une deuxième a été présentée par le lieutenant-colonel Yves Bamouni, commandant des opérations du théâtre national des combats.
«Ces deux communications ont permis aux membres du gouvernement de prendre la pleine mesure de la situation sécuritaire, de comprendre les enjeux et les défis, notamment en termes de lutte contre le terrorisme et aussi du renforcement de nos actions en termes de sécurisation de l’ensemble du territoire», a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Sur les enjeux humanitaires, quand on sait que le pays est dans une «crise sécuritaire très grave», cela entraîne du coup «une situation humanitaire de même gravité», a reconnu M. Bilgo qui a poursuivi qu’il a été question pour le ministre de l’Action humanitaire, Lazare Windlassida Zoungrana, de présenter l’ensemble des «actions et des mesures mises en place pour permettre de juguler cette crise humanitaire qui découle justement de cette grande crise sécuritaire».
Ce Conseil des ministres a été également l’occasion pour le président du Faso qui l’a présidé, d’inviter l’ensemble des populations à s’impliquer dans la lutte contre les attaques armées. «Nous avons invité les Burkinabè à inverser la tendance tout en essayant d’être uni et solidaire dans nos actions, de faire en sorte que partout, là où nous sommes, que nous soyons acteur de la défense de notre territoire national à travers nos habitudes et comportements», a terminé le ministre de l’Education nationale, Lionel Bilgo.
Par Bernard BOUGOUM