Les agriculteurs de la province du Loroum au Nord du Burkina Faso, s’inquiètent de la longue absence de pluie qui menace les cultures dans cette zone du pays. «Depuis environ deux semaines, une bonne pluie n’est pas tombée du ciel», a témoigné un agriculteur de Titao à nos confrères de l’Agence d’Information du Burkina (AIB). En plus de l’insécurité, les menaces d’une sécheresse planent sur les habitants de cette localité du Burkina Faso.
L’effet des changements climatiques s’observe au fil des années et cela se remarque au Burkina Faso par une installation de plus en plus tardive de la saison des pluies ou à l’irrégularité des pluies dans certaines contrées du pays.
Dans le Loroum, région du Nord burkinabè, les habitants font face à une longue période de sécheresse, de la mi-août au début septembre notamment, et cette situation fait nourrir des craintes chez les agriculteurs de cette partie du pays déjà éprouvée par le phénomène de l’insécurité. «La campagne agricole risque d’être désolante s’il n’y a pas de pluies les jours à venir», s’est alarmé Mamoudou, propriétaire d’un lopin de terre à quelques encablures de Titao, auprès de nos confrères de l’AIB.
A en croire cet agriculteur, depuis environ deux semaines, pas une bonne pluie n’est tombée du ciel dans leur zone, mettant ainsi à mal les semences qui se débattent contre ce manque prolongé de pluie. L’installation tardive des pluies combinée à leur irrégularité impactent durement les cultures comme le maïs, le sorgho, le niébé, les arachides aux environs de Titao. «S’il n’y a pas de pluie dans les prochains jours, il ne faudra plus assez compter sur le maïs et le niébé», a soupiré Mamadou.
Au micro de nos confrères, le chef de service des études et des statistiques sectorielles à la direction provinciale de l’Agriculture du Loroum, Sévérin K. Niampa a reconnu que l’ensemble des communes de la province a reçu moins d’eau par rapport à la même période de la saison précédente. «Les cumuls pluviométriques à la date du 10 septembre 2021 sont de 492 mm à Titao avec un déficit de 211 mm à la même période», a-t-il relevé.
Le niveau des barrages y a également connu une décrue. Leur niveau de remplissage est en deçà de 75%, largement dérisoire par rapport à la même période de la saison précédente. Une situation qui compromet sérieusement les cultures de contre-saison, qui interviennent pour combler le vide créé par une mauvaise saison pluvieuse.
En plus de la mauvaise saison des pluies qui se dessine pour les populations du Loroum, cette localité du Burkina est aussi durement éprouvée par les attaques de groupes armés, occasionnant des déplacements massifs de populations et l’abandon de plusieurs zones de cultures.
Siaka CISSE (Stagiaire)