L’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle au Burkina (APMP) a qualifié de «réelle victoire», l’adoption du nouveau code électoral pour «le renforcement de la démocratie» au pays des Hommes intègres, ce jeudi 2 août 2018 lors d’une conférence de presse à Ouagadougou.
«L’adoption du code électoral est une réelle victoire pour la démocratie au Burkina», a laissé entendre le président du Parti du Peuple Républicain (PPR) François Tambi Kaboré de la mouvance présidentielle.
Pour l’APMP, si la carte consulaire n’a pas été retenue comme document permettant de s’enrôler sur la liste électorale, c’est pour un certain nombre de raisons. Elle soutient que «la carte consulaire est un document d’identité destiné à faciliter la circulation à l’intérieur d’un pays étranger aux détenteurs (et sa) qualité et (sa) fiabilité diffère selon les pays». Egalement, «les documents requis pour l’obtention de la carte consulaire varient selon les pays», a affirmé M. Kaboré pour qui «dans la majorité des pays, avec le seul acte de naissance, on se fait délivrer une carte consulaire». «Comme tout le monde le sait, l’acte de naissance même si les noms des parents sont clairement mentionnés, n’octroie pas une nationalité déterminée au détenteur», a-t-il poursuivi.
Lors du vote du nouveau code électoral qui retient le passeport et la carte d’identité nationale burkinabè (CNIB) comme documents pouvant servir pour l’enrôlement sur la liste électorale, les députés membres de l’opposition politique burkinabè, ont quitté l’hémicycle pour protester contre son adoption. L’opposition burkinabè n’entend pas se laisser faire car pour elle cela laisse entrevoir une fraude en préparation.
Selon la majorité «l’opposition pour des raisons qui ne résistent pas à une analyse objective et honnête, estime que la carte consulaire devrait aussi être utilisée pour l’enrôlement sur la liste électorale et pour voter». Pour elle, l’opposition ne joue pas franc jeu.
Et pour Clément Sawadogo du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), si toutefois « il y a une volonté d’incitation fébrile inutile, une volonté de dérapage (…), force doit rester à la loi. Mais nous osons croire que l’opposition restera une opposition sereine, raisonnable et démocratique ».
Par Daouda ZONGO