Des informations relayées par RFI font état d’exactions de l’Armée burkinabè dans la province de l’Oudalan, une localité située à l’extrême Nord du pays, près des frontières malienne et nigérienne. Selon le média français, «plus d’une centaine de civils auraient été tués lors d’exactions des forces armées».
A la suite d’une opération militaire début avril en vue de nettoyer des hommes des groupes armés qui attaquent des régions du Burkina Faso, des soldats s’en seraient pris aux populations civiles dans la province de l’Oudalan, ont rapporté plusieurs sources à RFI qui précise que les assauts ont eu lieu dans les villages de «Sokoundou, Wassakoré, Kacham, Tin-Rhassan… ».
Ces localités se trouvent dans la réserve sylvo-pastorale du Sahel. Une zone forestière qui sert souvent de refuge aux terroristes.
A noter que dans un discours le 1er avril, le président Damiba, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme avait annoncé une vaste bataille dans les zones où résideraient les terroristes. Il avait indiqué que les populations allaient être priées de ne pas résider ou mener des activités dans les zones des opérations militaires.
Mais, l’Armée burkinabè a réfuté des « allégations » qu’elle juge « très graves », disant accorder une grande importance au respect des droits de l’homme.
Les opérations militaires auraient provoqué d’importants déplacements de populations, « près de 4 000 » selon des sources sur place au journal français.
Par Bernard BOUGOUM