A l’occasion de sa présentation de voeux du nouvel an 2019, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a appelé « nos autorités à qualifier le terrorisme comme un crime contre l’humanité et à créer les dispositifs nécessaires pour y donner le traitement adapté au niveau national.
Chers compatriotes,
Populations du Burkina Faso,
En ma qualité de Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès, (CDP), je formule à votre intention et à celle de vos familles et proches, mes vœux les meilleurs pour l’année 2019.
J’ai une profonde pensée pour nos concitoyens et les membres des communautés vivant au Burkina Faso, qui nous ont quitté au cours de l’année 2018. A leurs mémoires, reconnaissance et souvenir éternel d’un lien patriotique et universel comme fondement de notre nation accueillante.
Si le désespoir face à la vie chère, face à l’insécurité et au mal de vivre semble être le lot quotidien, je vous rassure de garder espoir et courage pour un futur meilleur dont vous-mêmes ferez le choix pour la gouvernance future du Burkina Faso.
A nos forces de défense et de sécurité, félicitations à vous patriotes sans limite dans l’engagement au péril de votre vie pour la nation burkinabè. L’ennemie sans visage humain, car destructeur de l’humanité, sera vaincu grâce à votre bravoure et au soutien de tous nos compatriotes.
Le CDP ne ménagera aucun effort pour être à vos côtés dans la lutte contre ce terrorisme, destructeur de l’Etat, de la République et de la démocratie. Le CDP développera toute l’énergie nécessaire pour faire savoir à qui de droit, de garantir les conditions de vos actions opératoires pour une économie totale de vie humaine de nos forces de défense et de sécurité.
Marchand de terreur, d’ignorance et d’intolérance, le terrorisme qui fait des victimes parmi nos FDS et nos populations est une négation du progrès, c’est-à-dire de l’évolution perfectible de l’humanité. C’est en raison de cette mise en danger du progrès social et de l’humanité que le CDP appelle nos autorités à la qualifier comme crimes contre l’humanité et à créer les dispositifs nécessaires pour y donner le traitement adapté au niveau national.
Chers Compatriotes, il n’y a pas de fatalité par rapport à la situation difficile que vous rencontrez actuellement. Il n’y a que des choix inadaptés et inopportuns d’une gouvernance sans vision et sans stratégie que nous démontre le pouvoir MPP et ses alliés. Ce pouvoir se ment à lui-même en se plaignant de l’incurie des autres sans avoir une solution réaliste à proposer aux burkinabè face à leurs problèmes. En clair, ils se mentent eux-mêmes et en dernier ressort ils mentent aux populations.
Pour preuve, à la question de savoir comment luttent-ils efficacement comme les autres pouvoirs de la sous-région pour faire face à l’insécurité, ils s’installent confortablement dans le mutisme et préfèrent des voyages et des inaugurations des œuvres que d’autres ont initiés avant eux.
Combien de temps devons-nous supporter de voir mourir nos vaillants compatriotes à cause d’un pouvoir en manque de vision et de stratégie?
Combien de temps devons-nous supporter de voir grever nos impôts sans lieur de progrès social et d’amélioration des conditions de vies des populations?
Combien de temps devons-nous constater la fermeture d’administrations, d’écoles et des centres de santé dans des zones de notre territoire ?
Combien de temps devons-nous assister à la perte de superficies de notre territoire devenues des sièges du terrorisme ?
Le Président du Faso n’a-t-il pas juré il y a trois (3) ans, devant le peuple, de défendre le territoire et ses habitants ?
Chers compatriotes, en trois ans le MPP et ses alliés ont ramené notre pays dans le moyen âge, pendant que nous attendions vivre pleinement dans notre siècle en préparant un avenir meilleur pour les générations futures. Si nous devions faire un bilan rationnel de ces trois ans de gouvernance Paul Kaba Tiéba, nous pouvons noter que :
- Nos entreprises, jadis florissantes par leur savoir-faire et par leur performance dans l’histoire, se ferment les unes après les autres, et certaines, si elles résistent, vivent difficilement et souvent en raison de décisions hasardeuses sans vision du gouvernement actuel. La SONABHY, la SONABEL, la LONAB, sont des exemples probants des mauvaises décisions du pouvoir MPP et de son gouvernement.
- La santé pour tous ainsi que la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq (5) ans, attendue favorablement comme avancée sociale, tourne au cauchemar pour les usagers comme pour le personnel de la santé. Pour espérer être reçu pour une consultation dans un centre de santé publique, il faut s’y présenter avant 5 heures du matin en priant et scrutant les cieux, avec l’espoir d’être reçu. Autrement dit, cette mesure a créé l’effet inverse attendu. Elle s’est transformée en une santé à double vitesse au détriment des moins favorisés, encore par l’inadéquation des dispositifs devant accompagner cette avancée sociale.
- La hausse des prix des biens de consommation pour satisfaire des ponctions budgétaires par des impôts comme le cas du carburant, de l’eau, de l’électricité, de certaines denrées et services, sans dispositifs d’accompagnement afin d’améliorer les conditions de vie des populations, démontre également l’incapacité du pouvoir à gérer efficacement l’économie d’un pays.
- Les annonces populistes de justice sans qu’aucun procès équitable n’ait lieu, démontre les manœuvres dilatoires du MPP pour se maintenir frauduleusement au pouvoir.
- Le code électoral taillé sur mesure du pouvoir MPP et ses intentions d’exclure des burkinabè des votes montre clairement que le citoyen n’est pas au cœur de la gouvernance de ce pouvoir.
- Le vote du budget 2019 avec une vue à la baisse des ambitions d’investissement compromet la réussite de leur PNDES, dispositif hasardeux d’un pouvoir sans vision.
- Le manque d’écoute des acteurs sociaux et le non-respect des promesses à leur égard fragilisent de jour en jour la cohésion nationale.
- Nos institutions spécifiques telles que la défense, la sécurité, la santé, l’éducation, la justice, celles mêmes qui constituent le domaine régalien, sont fragilisées et leurs acteurs respectifs démotivés par un pouvoir incapable d’équité sociale.
- Les élèves, les étudiants et toute la jeunesse du Burkina Faso, vivent des moments d’angoisse et d’inquiétude pour leur avenir. Le rêve comme creuset de construction des futurs possibles de vies réussies, semble s’assombrir de jour en jour avec ce pouvoir depuis trois ans.
- Le personnel enseignant, travailleur vocationnel, constructeur de citoyens et des acteurs de la nation sont désabusés par le manque d’attention de ce pouvoir à leur égard et le manque d’appréciation de l’importance de leur rôle national et universel.
- Les personnes âgées, nos retraités vivent dans la précarité malgré des années de dons d’eux-mêmes au service de la nation et des populations.
- La réconciliation, mot sacré et indispensable à la nation burkinabè d’aujourd’hui, est galvaudé par l’instrumentalisation des acteurs et des dispositifs devant permettre sa réalisation. Cette notion utile, nécessaire et indispensable, reste un vœu pieu du gouvernement. Utile, nécessaire et indispensable, cette notion l’est valablement pour réconcilier le citoyen avec la politique et le politique, pour réconcilier le citoyen avec les institutions de l’Etat, pour réconcilier les populations avec des valeurs sociales d’intégrité, de liberté, de justice et de confiance à travers l’appropriation de principe de démocratie comme mode de participation légale à vie de la nation. En un mot, il s’agit de redonner à tous, le goût de vivre ensemble par des choix démocratiques de futurs rationnels possibles. En réalité, cette annonce de réconciliation par le MPP et ses alliés dont certains sont souvent masqués ou maqués, participe à la stratégie de diversion pour d’autres fins que nous découvrons dans leurs actions.
La liste des manquements de ce pouvoir MPP et de ses alliés est si longue, qu’il nous faudra autant de temps qu’ils ont passé au pouvoir pour tout énumérer.
Chers compatriotes, le CDP prend l’engagement solennel pour l’année à venir d’aller vers vous, d’être à votre écoute afin d’élaborer avec vous un projet innovent de société, rationnel et réalisable. Par la même occasion nous allons innover par des dispositifs d’appréciations efficaces de la conversion du discours vers la réalité. Car, le CDP prendra en compte, toutes les catégories, toutes les sensibilités des citoyens burkinabè et toutes les populations vivant au Burkina Faso. Aucun domaine de votre environnement et vos attentes ne manquera dans notre projet de société pour votre bien-être.
Bonne fête de fin d’année à vous toutes et à vous tous.
Chers Compatriotes, que 2019 soit pour vous une année de paix, de santé, de réussite et de confiance en l’avenir du Burkina Faso.
Vive la démocratie!
Vive le progrès au service des populations!
Vive la justice équitable!
Démocratie – Progrès – Justice
Le Président du Parti,
Président du Bureau Politique National
Eddie KOMBOIGO