Les responsables du Cadre d’expression démocratique/Renouveau (CED/RD) ont animé ce vendredi 13 avril 2018 une conférence de presse pour demander au ministère de l’Administration de « suspendre » le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, opposition). Selon le CED/RD, le premier responsable de l’ex-parti au pouvoir, réagissant face à un journaliste au cours d’une conférence de presse que le CDP avait dit que la réponse face aux attaques terroristes que subit le pays, c’est le retour de son parti au pouvoir.
Le CED RD à travers cette sortie médiatique, se focalisant sur les propos de Eddie Komboïgo, président du CDP, demande au ministère de l’Administration et de la Sécurité de « prendre au sérieux, les paroles aberrantes d’un chef d’institution qui démontre qu’il est de près ou de loin mêlé à une quelconque déstabilisation du pays », a expliqué aux journalistes Roland Yerbanga, président du CED/RD.
M. Yerbanga qui juge les propos de M. Komboïgo «voilés » appelle le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, « de suspendre immédiatement le récépissé du CDP ».
« Après avoir échoué à déstabiliser le régime (du Mouvement du Peuple pour le Progrès, MPP, parti au pouvoir) par tous les moyens et l’empêcher de mettre son Plan national de développement économique et social (PNDES) en marche au grand bonheur des Burkinabè, maintenant le cap est mis sur 2020 en évoquant des propos irresponsables », a–t-il poursuivi, accusant le CDP, parti de l’ex-président Blaise Compaoré.
Par ailleurs, Roland Yerbanga et ses camarades ont salué la tenue du procès du coup d’Etat manqué de 2015 dans lequel sont accusées 84 personnes (militaires et civiles) qui reprendra le 9 mai avec l’interrogatoire au fond des accusés. Ils ont, à ce propos, exhorté les autorités politiques et judiciaires « à garantir les droits de toutes parties ».
Par Mathias BAZIE