Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG), a animé ce mardi 4 septembre 2018, une conférence de presse à Ouagadougou pour inviter le gouvernement du Burkina Faso à communiquer notamment sur les nouvelles dispositions du Code électoral qui servira pour les scrutins électoraux de 2020. Le président de l’Organisation de la société civile, Issaka Ouédraogo, a également invité l’opposition politique à dépasser les critiques politiciennes et faire des propositions en vue de l’obtention des pièces de votation reconnues par le nouveau texte.
Le CISAG est une organisation civile qui a pour vocation d’éclairer au mieux les populations afin de susciter leur appropriation et leur implication effective à la mise en œuvre des actions et orientations politiques du gouvernement, a tenu à faire comprendre aux journalistes, son premier responsable dès l’entame de la conférence de presse.
Sur le Code électoral adopté fin juillet 2018 et qui divise la classe politique, le CISAG estime qu’il est dans l’intérêt du « pouvoir d’expliquer aux populations les nouvelles dispositions du Code électoral en même temps en faisant prendre les dispositions pour la délivrance de la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) et du passeport, afin d’éviter les intoxications par la mauvaise information ou la divulgation d’informations erronées avec ce qui peut s’en suivre comme conséquences », a déclaré Issaka Ouédraogo.
Ouédraogo appellent la majorité et l’opposition « à ne pas se tromper de combat car le problème des Burkinabè en ce qui concerne les votes ne réside pas dans les documents de votation mais dans un premier temps dans la crédibilité de nos leaders politiques ». Sur la polémique née autour du nouveau Code électoral promulgué le 23 août par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui divise la classe politique burkinabè, le CISAG pense qu’« il est dans l’attribution de l’opposition d’apporter des critiques objectives aux actions du gouvernement mais il ne lui appartient pas de dire aux gouvernements ce qu’il doit faire, les populations n’ayant pas adhéré à leur programme ».
Le CISAG dit s’insurger « contre tous ceux qui veulent parler au nom des premiers concernés que sont nos compatriotes vivant hors du Burkina Faso et qui ont toujours su contribuer par leur ardeur au travail, là où ils sont, pour le développement du pays », estimant que les Burkinabè de la diaspora « sont suffisamment avertis pour dire au pouvoir en place que la décision prise ne les arrange pas ».
Le CISAG se dit même est prêt à nouer des « partenariats avec toute structure poursuivant les mêmes objectifs pour en amont, expliquer le contenu de la nouvelle disposition au plus grand nombre de Burkinabè de l’intérieur tout comme ceux de l’extérieur », a laissé entendre Issaka Ouédraogo.
Actualité nationale oblige, le CISAG s’est dit « solidaire » des Forces de défense et sécurité (FDS) qui ont perdu une vingtaine de soldats notamment des gendarmes ces trois dernières semaines. M. Ouédraogo a, en guise de proposition pour la lutte contre les attaques armées, demandé aux FDS de « protéger » leurs informateurs, toute chose qui va permettre aux populations de faire les dénonciations en toute quiétude.
Par Mathias BAZIE