La Conseil burkinabè des Chargeurs (CBC), a initié ce mardi 23 mai à son siège situé au Centre-ville de Ouagadougou, un atelier de formation à l’endroit d’une trentaine de journalistes sur ses missions et objectifs, de même que son fonctionnement. La rencontre a eu lieu sous le thème : « Rôle et Missions du CBC dans un contexte de mutation du secteur des transports ».
L’atelier a été initié dans « le but de renforcer vos capacités, dans la maîtrise des activités du CBC en général, et, de vous permettre de façon spécifique de situer la place et le rôle du CBC dans la chaîne de transport international, de vous familiariser avec les documents de suivi du trafic » entre autres, a dit le directeur général du CBC Ervé Ilboudo qui a ouvert les échanges.
Le CBC a pour rôle essentiel d’« assister le chargeur, de travailler à la facilitation du transfert du trafic » pour l’épanouissement du chargeur qui n’est autre que l’« importateur ou exportateur », a précisé M. Ilboudo.
Le Patron du CBC indiqué que le Burkina utilise plus le port de Lomé au Togo pour ses importations. Après le Togo, c’est le Ghana avec le port de Téma qui se positionne en deuxième rang avant la Côte d’Ivoire qui occupe la troisième place, a-t-il ajouté.
Il a confié que le CBC à un budget annuel qui varie entre « deux à trois milliards francs CFA », notant qu’à la suite de l’intervention de la Banque mondiale en 2012 qui demandée une « restructuration » des Conseils des chargeurs de la sous-région, son institution fonctionne avec ses propres fonds.
Ervé Ilboudo a, par ailleurs, signifié que le gouvernement est en train de mener des discussions avec les autorités ghanéennes pour l’accord d’un nouveau siège au Ghana pour permettre la facilitation des transport des frets de ce pays vers le Burkina, toute chose qui fera le bonheur des chargeurs.
Le CBC a pour missions « d’accompagner les opérateurs économiques dans le domaine spécifique du transport international de leurs marchandises », a ajouté Boukary Ouédraogo, directeur des systèmes d’information du CBC, principal communicateur de la rencontre.
Le Conseil des chargeurs défend en plus « les intérêts des chargeurs, l’observatoire de la chaîne des transports en termes d’information sur les pratiques, les coûts, les délais et la sécurité des opérations », a dit M. Ouédraogo, soulignant que le CBC est également mandaté d’une mission de « coordination, d’assistance, de facilitation des opérations ».
Le CBC a été créé en 1978 sous l’appellation du Conseil Voltaïque des Chargeurs et comptait douze membres dont huit représentants de l’Etat et quatre autres personnes qui représentaient les chargeurs, sous forme d’établissement public à caractère spécifique, doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Elle était en ce moment une société purement étatique.
En 1998 elle était un établissement public à caractère professionnel avec une assemblée générale constituée de 54 membres dont toujours quatre représentants de l’Etat.
Le CBC est représenté dans quatre pays à savoir la Côte d’Ivoire à travers le port d’Abidjan, le port de Lomé au Togo, le port de Cotonou au Bénin, le port de Téma au Ghana. L’institution assure son autofinancement depuis 2012 avec l’intervention de la Banque mondiale qui a demandé une « restructuration » des Conseil des chargeurs de la sous-région.
Pour atteindre sa vision d’ici à 2018, le CBC se veut d’être, « un acteur clé de la compétitivité et du développement de l’économie nationale, au service des chargeurs par l’optimisation de la chaîne de transport et de la logistique », a conclu son directeur à l’information Boukary Ouédraogo.
Mathias BAZIE