Le Gouvernement burkinabè était convoqué, ce mardi 24 janvier 2023, à l’Assemblée législative de Transition (ALT), pour se prononcer sur la crise qui prévaut depuis novembre 2022, au sein de la société de téléphonie MOOV AFRICA ex-ONATEL SA. Répondant au nom du Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, la ministre en charge de la Transition Digitale, Dr Aminata Zerbo/Sabane, a assuré que «les négociations se poursuivent et le Gouvernement suit de près la situation pour une sortie de crise».
La séance plénière de ce mardi 24 janvier 2023 à l’Assemblée législative de Transition (ALT) avait à son ordre du jour deux questions orales sans débat adressées au Premier ministre. Ces questions ont été posées par les députés Moussa Koné et Wilfried Prosper Bako, respectivement membres de groupes constitués Organisations de la Société civile et Partis politiques.
La première question orale posée par l’honorable Moussa Koné, était relative au point sur la crise que traverse la société de téléphonie MOOV AFRICA depuis novembre 2022, ainsi que les solutions envisagées par le Gouvernement afin de juguler définitivement ladite crise.
«Cette situation perturbe le service public de communication et peut potentiellement engendrer d’énormes conséquences», a développé l’honorable Moussa Koné avant d’inviter le Gouvernement à éclairer la représentation nationale sur la présente crise et les dispositions envisagées pour une sortie de crise.
Le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla n’était pas lui-même présent pour répondre aux préoccupations des deux députés, mais s’est fait représenter par le ministre de la Transition Digitale, des Postes et des Communications électroniques, Dr Aminata Zerbo/Sabane et celui en charge de la Jeunesse, Boubakar Savadogo.
La question orale du député Moussa Koné a été répondue par la ministre chargée de la Transition Digitale, Dr Aminata Zerbo/Sabane. Dans sa réponse, elle a resitué le contexte de la crise au sein de cette société et décliné les diligences qui ont été apportées par le Gouvernement afin d’avoir une sortie de crise.
La crise, selon madame la ministre, est partie d’une rupture de dialogue entre le Syndicat national des Télécommunications (SYNATEL) et la Direction générale de MOOV AFRICA. A l’en croire, plusieurs rencontres, au niveau ministériel, ont été tenues entre les deux parties depuis l’avènement de la crise, en vue d’obtenir un accord pour une issue favorable. Elle a, par ailleurs, assuré qu’il y a une médiation en cours entreprise par la Direction générale du Travail pour espérer avoir un accord et aboutir à une sortie de crise.
«Nous nous réjouissons aujourd’hui que ce dialogue ait pu reprendre de même que le travail au niveau de cette société», a noté la ministre, soulignant toutefois, que le Gouvernement n’est pas en mesure d’affirmer, au stade actuel, que la crise est définitivement réglée.
«Les négociations se poursuivent et nous suivons de près la situation en espérant qu’on aura très bientôt un accord pour une sortie de crise», a relevé Dr Aminata Zerbo/Saban.
Elle a fait remarquer que l’ONATEL étant une société anonyme, le Gouvernement n’a de prérogatives sur aucune des parties et accompagne juste les parties dans la recherche de solutions pour une sortie de crise.
Par Siaka CISSE