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Burkina: le gouvernement s’active pour « la délimitation » des frontières

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Rencontre sur la gestion des frontières au Burkina

Le gouvernement burkinabè est en train de s’activer pour « la délimitation entière » des espaces frontaliers du Burkina, selon le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, à l’ouverture de la deuxième session du Conseil des frontières, lundi 20 février 2017 à Ouagadougou.

« Aujourd’hui il s’agira de voir comment faire pour que d’ici à 2018 nous puisons terminer la délimitation et la pose des bornes à notre frontière avec le Niger et le Bénin et entamer les autres (espaces frontaliers) où des actions ne sont pas encore démarrées, notamment (la frontière) avec la Côte d’Ivoire », a affirmé le ministre Compaoré face à la presse.

A ce jour, « 2 265 km/3 615 km de frontières que le Burkina partage avec six pays, notamment le Mali, Ghana et le Togo, sont entièrement délimités, soit 60% », a-t-il confié.

« Le terrorisme en Afrique est une réalité, surtout au Burkina et il était de bon ton, avec nos voisins, que nous puisons nous organiser pour délimiter nos frontières et ensuite déterminer des mesures qui nous permettent, en fonction des limites de chaque territoire, de conjuguer nos efforts pour lutter contre la criminalité transfrontalière », a expliqué M. Compaoré.

Pour lui « la délimitation des frontières va permettre une meilleure organisation des actions de développement et de sécurisation des Etats ».

La vision du gouvernement burkinabè à travers la stratégie nationale de la gestion des frontières est de « faire des espaces frontaliers, des zones aménagées et dynamique où règne la paix, la sécurité, la prospérité », selon Simon Compaoré pour qui la délimitation des frontières « va faire beaucoup de bien (aux) populations mais aussi (aux) voisins et d’une manière général l’Afrique qui travaille aujourd’hui à faire en sorte que l’unité de l’Afrique se fasse dans un contexte où chacun connait ses limites et décide maintenant de venir avec se moyens pour organiser la vie en commun avec les autres Etats ».

Le Burkina, pays pauvre de l’Afrique de l’Ouest, partage des frontières avec le Mali, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Niger et le Bénin.

La non-délimitation des frontières du Burkina avec le Mali avait été source de conflits, en décembre 1974 et en décembre 1985, entre ces deux pays. Une guerre qui a été vite qualifiée de « guerre des pauvres ».

« En Afrique l’un des grands problèmes que chacun de nos pays a à affronter c’est l’imprécision des frontières due aux vicissitude de la colonisation qui a fait qu’après que les Etats nationaux se soient constitués s’en est suivi des difficultés de délimitations, des contestations donc des problèmes entre Etats et entre les populations des différents » pays, a-t-il conclu le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure.

Mohamed ZOUNGRANA