Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba donne, dans un message, sa version des évènements du 30 septembre au 2 octobre 2022, qui ont abouti à sa chute. Il dénonce des «motivations individualistes et subjectives» du capitaine Ibrahim Traoré et ses hommes, auteurs du coup d’Etat qui l’a fait partir du pouvoir. Toutefois, le lieutenant-colonel Damiba a formulé des «vœux de succès» à l’endroit des nouvelles autorités et les a invitées à «travailler, surtout à unir plutôt qu’à disperser, et à porter leurs responsabilités comme un sacerdoce».
«L’attaque du convoi de Gaskindé, dans le Soum, lundi 26 septembre, a servi de ferment à renforcer les incompréhensions, les tensions, les critiques au sein des populations et des forces, au lieu d’être un moment de deuil.
Depuis les nuits du 29 et 30 septembre et 1er octobre, avant que nos morts n’aient pu être inhumés et que certains personnels affligés n’aient pu être désengagés du front, quelques unités de nos forces militaires, avec des sympathisants civils et politiques, mus par des motivations individualistes, subjectives et se prévalant de certaines frustrations et revendications qui devraient pouvoir trouver des solutions dans d’autres cadres de concertation, ont convergé de manière massive vers les zones sensibles de la présidence du Faso, de la base aérienne 511, de la RTB et de certains domaines diplomatiques.
L’objectif affiché était clair : interrompre la Transition. Leurs actions ont occasionné deux morts, neuf blessés et des dégâts matériels.
Devant les risques de division au sein de notre Armée et considérant l’intérêt supérieur du Burkina Faso, j’ai renoncé à compter de ce jour, 2 octobre, à ma fonction de chef de l’État, de président de la Transition.
À l’endroit des nouvelles autorités du Faso, je leur formule mes vœux de succès. Je les invite à travailler, surtout à unir plutôt qu’à disperser et à porter leurs responsabilités comme un sacerdoce», a déclaré le lieutenant-colonel dans son message.
Selon certaines sources, le désormais ancien président du Faso se serait envolé pour le Togo, pays voisin du Burkina Faso, avec deux de ses proches à savoir les capitaines Sidsoré Abdoul Kader Ouédraogo et Hassan Salem Diallo.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)