Le magistrat Emile Zerbo, nommé dimanche 25 juin 2023, a pris officiellement les rênes du Ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), en remplacement du colonel Boukaré Zoungrana, ce mardi 27 juin, a constaté un journaliste de Wakat Séra, à Ouagadougou. La cérémonie de passations des charges a été présidée par le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Jacques Sosthène Dingara.
Le secrétaire général du gouvernement, Jacques Sosthène Dingara, président de la cérémonie, a félicité le colonel de gendarmerie, Boukaré Zoungrana pour le travail qu’il a abattu. « Nous vous avons vu à la tâche, vous avez donné le meilleur de vous-même pour faire rayonner les domaines de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité. Soyez-en remercié », a salué M. Dingara aux noms du capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’Etat et de Me Apollinaire Kyélem de Tambèla, chef du gouvernement qui ont transmis au ministre sortant, leurs « remerciements et gratitude ».
S’adressant au magistrat Emile Zerbo, il a souligné la vision du capitaine Ibrahim Traoré qui est de « compter sur nous-mêmes et faires les choses autrement ». Sur ce, a-t-il dit, « aux noms de leurs excellences monsieur le président de la transition et le chef du gouvernement, je vous déclare officiellement installé dans vos fonctions de ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS) ».
Le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité sortant, le colonel de gendarmerie, Boukaré Zounagra, a d’abord rendu « au Tout puissant qui est maître de toute chose », avant d’adresser ses reconnaissances et remerciements au président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré et au Premier ministre, Me Apollinaire Kyélem de Tambèla, pour la confiance placée en lui, durant les huit mois qu’il a été à la tête du ministère de la Sécurité intérieure.
« Ça fait huit mois que nous avons passé ensemble, j’ai vu des collaborateurs dévoués et engagés pour atteindre les objectifs de la Transition. Je vous remercie pour ce que j’ai pu voir et vivre. Je souhaite que vous puissiez également apporter ce même soutien, sinon plus parce qu’on n’en a besoin, à M. Zerbo afin que les objectifs de la Transition puissent être atteints à savoir ramener la sécurité et la paix au Burkina Faso », a déclaré le colonel Zoungrana.
Pour lui, « c’est le crédo, c’est la chose la plus importante qui puisse exister actuellement » au Burkina Faso. « Je crois et je l’ai toujours cru. Pour moi, le terrorisme va finir en 2023. Nous en sommes capables », a-t-il martelé, soulignant que « beaucoup de choses ont été faites » sous sa direction à la tête du MATDS.
« Ce que je souhaite et ce que j’ai toujours souhaité, c’est que nous puissions avoir des Forces de défense et de sécurité (FDS), Police nationale et Gendarmerie qui sont acquises pour la cause de la population qu’elles servent. Mon souhait est que cela puisse être effectif. Zéro corruption, zéro brimade, zéro exaction. Et je sais que vous allez pouvoir le faire parce que vous le faites déjà », a-t-il lancé à son successeur à qui il a adressé ses vœux de « plein succès » dans sa mission.
Après avoir fait part de sa gratitude aux plus hautes autorités du pays qui ont placé leur confiance en lui, le MATDS entrant, Emile Zerbo, a rendu hommage à tous ses devanciers à la tête de ce département et spécialement au colonel Boukaré Zoungrana pour le travail accompli. « Cher frère, j’appréhende toute la difficulté qu’il y a, à succéder à un homme de grande valeur comme vous », a affirmé M. Zerbo, qui a dit vouloir compter sur la « disponibilité légendaire » du colonel Zoungrana afin de bénéficier, « en cas de besoin, de (sa) riche expérience et de (ses) conseils avisés ».
Avant de clore son propos, il a lancé à l’endroit de ses collaborateurs, un appel fédérateur de tous autour des efforts qu’ils auront à faire pour « un meilleur accomplissement des missions qui leur sont assignées ».
Emile Zerbo est un magistrat de grade exceptionnel. Avant sa nomination, il était Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouaga II, Procureur du Pool judiciaire spécialisé dans la répression des actes terroristes.
Par Bernard BOUGOUM