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Burkina: le meeting du 31 octobre est bien maintenu, assure un collectif d’organisations

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Une coalition d’organisations dont des syndicats ont affirmé, ce mardi 24 octobre 2023, en conférence de presse, que le meeting du 31 octobre prochain est bien maintenu, malgré les menaces proférées sur les réseaux sociaux par une frange de la population qui s’oppose à ce rassemblement. Les conférenciers qui ont dénoncé ces menaces ont assuré qu’ils n’ont pas reçu, jusqu’à ce jour, d’opposition des autorités à la tenue de leur activité qui vise notamment à commémorer l’anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

Le meeting du 31 octobre prochain dont l’annonce a enflammé la toile au Burkina Faso, a été maintenu à cette date, ont assuré, ce mardi 24 octobre 2023, en conférence de presse, à Ouagadougou, une quinzaine d’organisations dont des syndicats, regroupées au sein d’un collectif. La manifestation qui fait l’objet d’une vive opposition par des personnes se réclamant des soutiens du pouvoir en place, va se tenir à la Bourse du Travail à partir de 8h GMT, ont confirmé les conférenciers du jour.

Ces derniers, face aux journalistes, ont tenu à lever certaines équivoques. Selon le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), Moussa Diallo, il s’agit d’un meeting et non une marche, qui va se tenir à la Bourse du Travail et non ailleurs. Et ce meeting, à en croire M. Diallo, ce n’est pas la CGTB qui l’organise à elle seule, mais un collectif d’organisations dont fait partie l’intersyndicale.

Ces leaders d’organisations ont indiqué que la tenue de cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la commémoration du neuvième anniversaire de l’Insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a mis fin au pouvoir du président Blaise Compaoré, et du huitième anniversaire «de la résistance au coup d’Etat de septembre 2015», perpétré par le général Gilbert Diendéré.

S’il s’agit d’un meeting dans la forme, le fond, lui, reste le même. La manifestation vise, selon les conférenciers, à interpeller les autorités de la Transition sur la gestion du pays, notamment «la situation de guerre, la vie chère, la gouvernance, la corruption,…». Sur ce point, Gabin Korbeogo de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ), membre du collectif, a déploré «une remise en cause de certains acquis tels que les libertés d’opinion, de presse, de réunion et de manifestation».

Le meeting est-il autorisé par les autorités?

Ces organisations disent avoir adressé une lettre d’information à la mairie de Ouagadougou sur la tenue du meeting, mais assurent n’avoir pas encore reçu le retour de l’autorité municipale. Le collectif a dénoncé les menaces proférées à travers les réseaux visant la CGT-B qui avait, lors de sa rentrée syndicale, appelé à la mobilisation au meeting du 31 octobre.

Les autorités de la Transition n’ont pas encore réagi à cette escalade de violences verbales qui a pris la toile, et le collectif d’organisations dit «regretter» ce silence des premières autorités et le trouve «inquiétant».

Moussa Diallo et ses camarades membres du collectif ont assuré que des poursuites judiciaires sont en cours d’élaboration contre les auteurs des menaces verbales, dont des appels au meurtre, diffusés sur les réseaux sociaux.

Par Siaka CISSE