Le ministre burkinabè de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo a visité, le jeudi 14 mai 2020, des unités de productions de poteaux électriques en bétons, à Kombissiri, Koubri, Loumbila et à Manegsombo dans la commune de Saaba. Cette visite a permis au ministre de se rassurer de la qualité du matériel produit et des capacités de production de ces usines.
De Kombissiri à Saaba en passant par Koubri et Loumbila, le ministre Ouédraogo, accompagné par le directeur général de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL), Baba Ahmed Coulibaly, a touché du doigt les réalités dans les unités de production de poteaux électriques en béton dont la capacité de production varie entre 70 à 200 poteaux par jour.
Ces usines, à base des matières premières locales, le granite concassé, le ciment et le fer, mettent à la disposition de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) et des clients privés des poteaux électriques en bétons fabriqués selon les normes internationales.
« Lorsque les poteaux sont coulés, on les laisse sécher 24 heures, le temps qu’ils prennent bien leur forme et après on les plonge dans un bassin d’eau pendant 48 heures pour que le séchage puisse se faire doucement afin que la prise se fasse dans de très bonnes conditions. C’est grâce à ces conditions qu’on arrive à avoir des résistances qui sont tout à fait comparablese à ce qu’on fait en Europe, ce qui est fait dans les pays industrialisés», a indiqué l’administrateur général de Projet Production International-BF S. A. (PPI), Patrice Chevalier, dont l’unité de production est installée à Loumbila.
Pour garantir la qualité des poteaux produits localement, des tests sont effectués par le Laboratoire national des travaux publics pour s’assurer de la qualité du matériel utilisé. «Le fer est testé pour certifier la résistance et les diamètres requis. La formulation du béton est faite par le laboratoire qui nous dit comment il faut mélanger le ciment, les cailloux et l’eau de manière à pouvoir avoir la bonne formulation qui tienne sur les poteaux», a affirmé le promoteur de l’unité de production basée à Koubri, Mathias Zoubga, Administrateur général SIMEEEL. Après production, des poteaux sont choisis d’une manière aléatoire pour tester sur un banc d’essai, a poursuivi M. Zoubga.
Depuis quelques années maintenant, des produits en béton sont fabriqués au Burkina Faso, technique introduite dans ce pays en 2004 par l’unité Préfabriqué du Faso. «On a mis trois ans pour convaincre la Sonabel à quitter le poteau acier au profit du poteau en béton. Pour tester les poteaux en béton, la Sonabel a commandé au départ 600 poteaux. Ils ont vu que c’est bien et depuis on produit beaucoup. On vient de faire une extension de l’usine pour doubler notre capacité», a confié à la presse, Djibril Kanazoé, de l’usine Préfabriqué du Faso, installé à Saaba et qui emploie une centaine de personnes du village Manegsombo.
Le dernier né des unités de production de poteaux en béton au Burkina est celle basée à Kombissiri, dont le promoteur est François Sanvi Sodji président directeur général du groupe SayAid. Cette société en construction, produira ses premiers poteaux début juillet 2020 et aura comme capacité de production de 200 poteaux par jour, selon le M. Sodji.
Le ministre de l’Energie exprime sa satisfaction
Le ministre burkinabè de l’Energie qui a fait le tour de quatre unités de production de poteaux en béton, dit être satisfait du travail abattu par ces usines. «On s’est rendu compte qu’il y a de la matière. C’est avec beaucoup de fierté que j’ai vu le travail qui est fait par les locaux», a apprécié le ministre Ouédraogo.
Pour le ministre, il y a « une bonne traçabilité, la qualité, la célérité» et au-delà de ça «dans toutes les usines que jai visitées ce sont des locaux, ce sont des frères et sœurs qui y travaillent». «D’une manière ou d’une autre nous sommes en train, non seulement, d’aider notre population qui est en manque d’emploi, mais aussi nous sommes en train d’enrichir l’Etat parce que ces usines paient des impôts et paient aussi des Burkinabè qui dépensent ici localement. Quand on regarde la chaine, nous gagnons sur toute la ligne», s’est réjoui Bachir Ouédraogo.
Cette visite du ministre à ces unités entre dans le cadre de la promotion de la production locale. Et «avant de se déployer sur une grande envergure il faut s’assurer que nous avons la matière première. Il faut s’assurer que nous avons des Burkinabè, des locaux qui ont la capacité de pouvoir investir dans ce sens-là pour pouvoir nous accompagner. C’est pour cela que nous sommes sortis aujourd’hui pour constater de visu les capacités des entrepreneurs et de ces usines», a déclaré le ministre de l’Energie.
«L’objectif c’est de voir comment nous à notre niveau, nous allons accompagner cette dynamique. Nous allons nous assurer que les poteaux qui seront installés dans le cadre des différents projets au Burkina, proviennent en majorité de ces usines là parce que nous sommes conscients qu’ils ont la capacité de pouvoir produire», a conclu le ministre.
Le coût des poteaux en béton produits par ces unités varie entre 80 000 à 200 000 F CFA.
Par Daouda ZONGO