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Burkina: le ministre de l’Habitat invite les OSC de droit au logement à être « sérieuses »

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Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dieudonné Bonanet, a invité le lundi 21 mai 2018, les Organisations de droit au logement « à être plus sérieuses » dans leur démarche pour « être plus utiles » aux populations, après une visite sur le site de Bassinko dans le cadre de la mise en œuvre du projet des 40 000 logements sociaux, à la périphérie Nord de Ouagadougou.

Selon le ministre Maurice Bonanet interpellé sur la question par Wakat Séra, les Organisations de la société civile (OSC) qui disent défendre le droit au logement dont la Coalition des associations pour la défense du droit au logement (CADDL) sont « désinformées ou sous informées » sur les questions de logements au Burkina. Pour lui, ces organisations civiles pêchent dans leur manière de fonctionner parce qu’elles ne font que revendiquer seulement.

Chaque OSC « prend des pancartes et manifeste sur des sujets qu’elle ne maîtrise même pas. Quand on crée une association ce n’est pas pour manifester mais pour apporter sa contribution à un problème qui est posé », a déclaré le ministre de l’Habitat qui souligne que le « gouvernement est plus imprégné sur les questions de logements que les OSC ».

Il a signifié que toutes les personnes qui se rendues coupables de mauvaise gestion en ce qui concerne la question des parcelles « répondront » devant les instances et juridictions compétentes. Le gouvernement est sur « la même ligne dans cette lutte » que les OSC. « Qu’est-ce que les gens veulent plus que ça », a-t-il pesté avant d’appeler tous les acteurs concernés par cette épineuse question « au dialogue et à la concertation ».

Les responsables de la CADDL, section Bogodogo (Centre-Est Ouagadougou), ont animé le mardi 15 mai 2018 une conférence de presse pour annoncer une série d’activités de « sensibilisation et de protestation d’envergure » pour interpeller les autorités sur leurs préoccupations dont des « audits sérieux » des opérations de lotissements passées à Bogodogo dans l’arrondissement 11 de la capitale burkinabè.

Les opérations de lotissements se sont soldées à Bogodogo par la « spoliation, la fraude et la corruption, bref par un pillage du foncier urbain au détriment des populations laborieuses devant être les bénéficiaires », a affirmé le porte-parole de la coalition Hermann Moussa Konkobo qui avait estimé que le « silence » du gouvernement est « une volonté manifeste de mettre (leur) plateforme revendicative dans les tiroirs ».

Par Mathias BAZIE