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Burkina: le nouveau chef d’état-major de la Gendarmerie veut « arrêter (les) deuils »

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Le CEMGA, le général Gilbert Ouédraogo, remettant le drapeau au colonel-major Omer Bambara

Le nouveau Chef d’état-major de la Gendarmerie nationale (CEMGN), le colonel-major Hermann Marie Omer Bambara, a affirmé le vendredi 22 octobre 2021, à Ouagadougou, à sa prise de commandement, qu’il allait « organiser » le personnel en vue de travailler à avoir des « résultats concrets » pour « arrêter (les) deuils » au Burkina Faso, un pays de l’Afrique l’Ouest en voie de développement et en proie aux attaques des groupes armés depuis mi-janvier 2016. Le colonel-major Bambara remplace le colonel Omer Bruno Marie Tapsoba qui était en poste depuis mai 2017.

« Officiers, sous-officiers de la Gendarmerie nationale, de par le président du Faso, vous reconnaitrez désormais pour chef, le colonel-major Hermann Marie Omer Bambara ici présent et vous lui obéirez en tout ce qu’il vous commandera, pour le bien du service, l’exécution des règlements militaires, l’observation des lois, et le succès des armes du Burkina Faso ». C’est par cette formule consacrée que le Chef d’état-major général des Armées (CEMGA), le général de brigade Gilbert Ouédraogo, a installé le nouveau CEMGN, le colonel-major Omer Bambara qui a remplacé le colonel Bruno Tapsoba.

Le colonel-major Omer Bambara prend le commandement de la Gendarmerie à un moment le Burkina Faso vit une situation sécuritaire difficile, sans précédent, marquée par des attaques répétées des groupes armés assimilés à des terroristes qui notamment tuent des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) et aussi des civils. Si fait que le pays dénombre 1 millions 400 000 Personnes déplacées internes (PDI).

Le Chef d’état-major de la gendarmerie nationale (CEMGN), le colonel-major Hermann Marie Omer Bambara

En effet, dans certaines zones du Burkina Faso, « la criminalité a été portée à l’échelle d’une terreur qui endeuille, inquiète et suscite des interrogations », a admis le Chef d’état-major de la Gendarmerie nationale comme le défi majeur avant de s’incliner sur la mémoire des « nombreuses victimes enregistrées dans les rangs de la Gendarmerie nationale et dans d’autres corps ».

« Je garde le regard fixé sur l’impérieuse nécessité de contribuer utilement à la recherche de résultats concrets. Seuls de tels résultats peuvent arrêter ces deuils, lever ces inquiétudes et donner des réponses claires à ces interrogations », a énoncé le colonel-major Bambara.

Pour cela, le nouveau patron de la Gendarmerie du Burkina Faso veut trouver des solutions à deux autres défis que sont ceux de l’organisation et de la professionnalisation de l’institution.

« Après une soixantaine d’années d’existence, la Gendarmerie nationale a atteint un niveau de croissance tel que les questions relatives à sa structuration et à son encrage auprès des populations et des institutions, se posent comme une alternative souhaitable », a déclaré le nouveau chef du commandement de la Gendarmerie, Omer Bambara, qui a pensé également que « dans un monde en pleine mutation, la recherche de l’excellence est la voie incontournable à même de conduire vers un développement durable ».

Il a indiqué qu’en tant qu’auxiliaires de justice, les gendarmes se doivent, « tous ensemble, d’éviter les sentiers tortueux et sombres de la médiocrité, de la facilité et des raccourcis, afin d’emprunter ceux plus nobles de la rigueur morale, de la rigueur comportementale, de la rigueur militaire et de la rigueur dans l’application des lois et règlements » du pays.

Une unité d’élite de la Gendarmerie nationale du Burkina

Pour relever les défis énoncés, le CEMGN veut travailler à la « cohésion » à l’interne mais aussi avec les militaires et paramilitaires (policiers, notamment) avec lesquels les gendarmes partagent des parcelles de responsabilités respectivement en matière de défense et de sécurité intérieure.

Face aux attaques terroristes signalées dans plusieurs localités du Burkina Faso, le gouvernement a mené des réajustements le 6 octobre 2021 au sein de la hiérarchie militaire dont la nomination d’un nouveau chef d’Etat-major général des Armées, le général Gilbert Ouédraogo, celle du colonel-major Omer Bambara et la nomination du nouveau Chef d’état-major de l’Armée de l’air (CEMAA), le colonel Souleymane Ouédraogo qui a pris fonction il y a une semaine.

Par Bernard BOUGOUM