Le Gouvernement burkinabè de la Transition a adopté un document intitulé «Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD)» à) mettre en oeuvre jusqu’à l’organisation des élections pour une sortie de crise, notamment la libération des zones occupées par les groupes armés terroristes.
Le document de plus 180 pages est structuré autour de quatre axes que sont ‘‘la lutte contre le terrorisme’’, ‘‘la réponse à la crise humanitaire’’, ‘‘la refondation de l’État’’ et ‘‘la réconciliation nationale’’.
L’objectif principal fixé dans ce document est la libération des zones occupées par les groupes armés terroristes et la création des conditions sécuritaires nécessaires au retour de l’État et des populations dans ces zones.
Concrètement, il s’agira d’œuvrer à la «réinstallation des services de l’État dans les localités libérées de l’emprise des groupes armés terroristes». Selon le PA-SD, cela concerne les services de sécurité, les sièges de circonscriptions administratives et des collectivités territoriales, les hauts commissariats, les préfectures, les mairies…
A travers ce plan d’action concocté, le Gouvernement burkinabè espère renforcer le maillage du territoire en services de sécurité opérationnels, en faisant passer ce taux de 69% en 2020 à 77% d’ici à 2025 et ainsi baisser l’indice global d’insécurité.
Les collectivités territoriales dont les services publics essentiels qui sont fonctionnels devront voir leur proportion passer de 40% en 2020 à au moins 50% en 2025, selon le document.
Dans l’optique de parvenir à la réalisation des objectifs fixés, les autorités burkinabè comptent procéder à «l’assèchement des sources d’approvisionnement des groupes armés terroristes en ressources de tout genre avec un suivi renforcé des circuits informels de commercialisation des motos, des produits pétroliers et réseaux de transfert informel d’argent».
D’autres actions sont également envisagées. Il s’agit de la sensibilisation, la formation des jeunes au civisme et à la culture de la paix ainsi que l’amélioration de la participation citoyenne dans la lutte contre le terrorisme.
Pour ce qui est de la situation humanitaire, le Gouvernement, à travers son nouveau plan d’action, veut y apporter «une réponse urgente et efficace». Ainsi, le Plan prévoit de porter en 2025 à 50%, la proportion des personnes déplacées retournant volontairement dans leurs régions d’origine qu’elles ont quittées du fait de la violence des groupes armés terroristes.
Depuis plus de sept ans, le Burkina Faso est confronté aux attaques terroristes causant plusieurs victimes civiles et militaires avec environ deux millions de déplacés internes.
Par Siaka CISSE