L’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la République (AJIR), a invité ce mercredi 20 mai 2020, les Burkinabè à se départir des « discours clivants et divisionnistes pour construire l’Etat-nation », lors d’une conférence de presse à Ouagadougou.
Les responsables du parti de la mouvance, AJIR, ont échangé ce jour avec les journalistes autour pour questionner le climat socio-politique et économique qui génère de réelles inquiétudes, en cette période préélectorale. Les problématiques relatives à la flambée de la violence, avec les activités terroristes, les exactions, la défiance de l’autorité de l’Etat, la maladie du Covid-19 et les perspectives, ont été aussi abordées avec les hommes de médias.
Après avoir fait le diagnostic de la situation nationale, le parti de Adama Kanazoé, conseiller à la Présidence du Faso, juge utile d’appeler la population burkinabè à « observer les mesures barrières pour bouter définitivement la maladie hors de nos frontières, à prendre massivement part au processus d’enrôlement pour garantir notre succès à ces joutes électorales et à travailler au pardon, à la tolérance, à l’acceptation de l’autre, à la cohésion sociale et à la réconciliation nationale ».
Le parti de la mouvance invite également les Burkinabè à « cultiver un esprit de solidarité pour garantir un développement harmonieux du pays et à protéger les personnes vulnérables dans les zones marquées par les activités terroristes ». Le parti dit réitérer son « hostilité à toutes formes de violence d’où qu’elles viennent ».
C’est pour cette raison que sur l’affaire des 12 présumés terroristes retrouvés morts dans leur cellule à Tanwalbougou, à l’Est du pays, la formation politique « encourage le gouvernement à diligenter une enquête sur les événements ».
A la question de savoir ce qui justifie les rares sorties médiatiques sur les questions d’actualité, son vice-président Aboubacar Gansoré, a indiqué que AJIR a marqué sa préférence pour l’investissement sur le terrain. « En toute discrétion, dans l’ombre des pachydermes politiques, AJIR grappille lentement et sûrement du terrain. Si nous en sommes arrivés à suspendre ce travail, le temps de préparer cette conférence de presse, c’est que la conjecture nationale le commandait », a-t-il renchéri.
Sur l’épineuse question sécuritaire, ce parti dit observer que les attaques terroristes qui ont court depuis 2015 dans le pays, « ont été multipliées par 5, si fait qu’aujourd’hui, ce sont 6 des 13 régions, le Sahel, le Nord, le Centre-Nord, l’Est, la Boucle du Mouhoun, le Sud-Ouest, qui sont sérieusement affectées, au point de perturber les habitudes des braves populations qui étouffent sous les contraintes du couvre-feu ».
Par Bernard BOUGOUM