Dans ce communiqué, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, appelle le gouvernement à promouvoir la liberté de vivre.
Par communiqué de presse, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a donné de la voix face à ce qu’elle a considéré comme une dérive autoritaire du pouvoir, dénoncée par les ONG locales et internationales. En effet, la commission s’insurge contre les menaces dirigées contre le secrétaire général du Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés et l’incendie du véhicule du journaliste d’investigation Yacouba Bama.
C’est pourquoi, elle a exprimé son indignation et «condamne fermement des actes attentatoires à la sécurité du défenseur des Droits humains et à la liberté d’expression», tout en exhortant les autorités judiciaires à faire toute la lumière sur ces événements.
Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) partage cette position de la commission nationale des droits humains et condamne cette dérive autoritaire du pouvoir du MPP et de ses alliés. Le CDP appel le gouvernement à promouvoir la liberté de vivre de tous les citoyens en les protégeant des comités d’auto défense et de stopper le musèlement des journalistes pour une vraie liberté de la presse et d’opinions.
Aussi, notre parti exhorte le pouvoir à prendre des mesures diligentes pour la protection de l’intégrité physique des journalistes et de leurs familles, ainsi que toutes les personnes qui lancent des alertes ou donnent des informations pour nous garantir la bonne gouvernance et aider à la lutte contre le terrorisme.
En atteste le nouveau massacre des populations civiles commis par des individus armés dans le village de Silgadji situé dans la commune de Togomayel, dans la province du Soum et faisant plus 35 morts, du fait du manque d’informations.
Il apparaît que ces individus funestes ont laissés sur la route menant à la ville, des engins explosifs pour géner la progression des forces de sécurité. ce mode opératoire marque une nouvelle escalade de la violence et le CDP se demande si les voyages à l’étranger de M. Kaboré sont opportuns par les temps qui courent alors qu’il est le président en exercice du G5 Sahel.
Ces voyages sont superfétatoires alors que le sort de la Libye s’est joué en Allemagne dans la Conférence de Berlin sans que le G5 Sahel ne soit associé. Ce qui laisse planer des doutes sur son efficacité.
A titre d’exemple, l’un des principaux pays concernés, la Tunisie, n’a pas été officiellement invitée. Ce qui ne constitue pas seulement un échec pour le régime de Tunis mais laisse planer le doute sur la façon dont les pays proches de la Libye vont être traités.
Cette évolution n’est pas favorable aux pays sahéliens qui sont les grands oubliés de l’opération. Car, c’est un secret de polichinelle que d’affirmer que la crise au Sahel résulte de la crise libyenne. Notre parti condamne le mutisme des chefs d’Etats du G5 Sahel et les exhorte à travailler pour que les pays sahéliens soient pris en compte dans le dénouement de la crise libyenne.
Sur le plan social, le CDP a fait l’heureux constat en ce qui concerne l’application de l’IUTS sur les indemnités, qu’il n’a pas été pris en compte ce mois comme annoncé par le gouvernement.
Cependant, il met en garde le gouvernement de ce que cette mesure pourrait constituer une entrave à la cohésion sociale déjà mise à mal par la gestion hasardeuse des problèmes nationaux par le gouvernement actuel. Les premiers indicateurs de la dégradation du climat social, notamment l’appel des différents syndicats à la mobilisation des fonctionnaires, attestent de la gravité de la situation.
Le CDP note que tous les fonctionnaires risquent de subir une dégradation de leur niveau de vie à l’exception notable des ministres et de principaux dirigeants du pays qui, selon les syndicats de magistrats, s’affranchissent des règles qu’ils imposent aux autres.
Le CDP en tant que parti démocrate et républicain appel le gouvernement à renoncer à l’application de cet impôt de plus et à privilégier le dialogue avec toutes les composantes de la société dans le sens de l’unité et de la solidarité nationale.
Démocratie – Progrès – Justice
Ouagadougou, le 28 janvier 2020
Le Secrétariat à la Communication