Ceci est un communiqué du parti de l’ex-président du Faso Blaise Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), s’exprimant sur le retour avorté de l’ex-Premier ministre de la transition, Yacouba Isaac Zida.
Communiqué
La cérémonie d’investiture de l’ancien président Yacouba Isaac ZIDA, candidat à l’élection présidentielle du 22 novembre prochain du Mouvement Patriotique pour le Salut (MPS) a eu lieu le 25 septembre 2020, à la Maison du Peuple de Ouagadougou. Les militants, les sympathisants et la population attendaient impatiemment d’accueillir Yacouba Isaac ZIDA à l’aéroport pour l’évènement.
Mais, les tractations entre le parti qui soutien sa candidature et les autorités du Burkina Faso n’auraient pas prospéré. En effet, dans un communiqué, le professeur Augustin LOADA, président du MPS a affirmé que : « les autorités politiques ont fait clairement savoir, après plus d’un mois de tergiversations, que la participation de Monsieur Zida au congrès du 25 septembre était un défi à l’autorité de l’Etat et qu’il sera immédiatement arrêté dès son arrivée à l’aéroport de Ouagadougou pour désertion en temps de paix et insubordination, et ce, malgré la disponibilité de l’ancien Général à se présenter de lui-même au tribunal militaire ».
Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) condamne cette attitude des autorités de notre pays qui consiste une fois de plus à exclure un citoyen de la compétition électorale présidentielle.
Le CDP et plusieurs de ces membres avaient également été exclus des compétions présidentielles et législatives de 2015, malgré la décision supranationale de la CEDEAO appelant à des élections inclusives.
Cette série et ces modes d’exclusion sont la preuve d’un manque de prise de hauteur d’esprit républicain et d’un gouvernement imperméable aux propositions d’une vraie réconciliation nationale des filles et fils du Burkina Faso.
Le MPP une fois de plus se mure et se recroqueville dans une impasse de complaisance d’exclusion.
Pourtant la situation chaotique de notre pays, résultante de leur gestion calamiteuse demande une union sacrée des filles et des fils du Burkina Faso.
La réconciliation est une nécessité pour un pays en proie aux attaques terroristes qui privent les populations de leur libre mouvance dans plusieurs zones du territoire national. La réconciliation est un devoir pour un Faso qui aspire au développement et au changement réel. La réconciliation est le terreau d’une vie harmonieuse entre les filles et les fils d’un même pays. La réconciliation est le socle de notre unicité nationale et de notre pleine reconnaissance dans le concert des nations fortes. Hélas ! Le gouvernement a manqué le coche d’inscrire sa participation à la gestion de la chose publique en lettre d’or.
Tout en condamnant avec fermeté cette exclusion, le CDP invite le gouvernement par conséquent à tout mettre en œuvre pour créer et trouver les voies d’une réconciliation vraie des filles et fils du Burkina Faso, afin de promouvoir le retour de tous les exilés politiques au pays.
Car, c’est ensemble que nous pouvons avoir une vision large et apaisée pour un Burkina Faso stable économiquement, politiquement et toujours vainqueur de ses ennemies
Le CDP souhaite enfin que chaque burkinabè travaille dans le sens de la réconciliation, de l’unité et de la promotion de la paix dans notre pays.
Il félicite le président du MPS et ses militants pour leurs hauteur d’esprit et de sauvegarde de la quiétude sociale.
Ensemble, nous vaincrons !
Démocratie-Progrès-Justice
Ouagadougou, le 28 septembre 2020
Pour le Bureau Politique National,
Le Président