Les dissidents de l’ex-parti au pouvoir au Burkina Faso, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ainsi que d’autres partis, ont lancé ce samedi 2 avril 2022 au Palais des sports de Ouaga 2000, leur formation politique, le Parti panafricain pour le Salut (PPS).
Démissionnés de leurs partis respectifs, avec à leur tête l’ex-député Abdoulaye Mossé, ils se sont réunis pour créer leur propre parti politique, le Parti panafricain pour le Salut (PPS).
Ce nouveau parti a comme president Abdoulaye Mossé, et sa devise est « Dignité – Égalité – Tolérance » et le logo est constitué d’une femme qui allaite un bébé, de la carte de l’Afrique et de deux coris.
« Hier, ayant des points de vue divergents, nous pensons aujourd’hui que l’intérêt du pays est plus important que nos intérêts partisan », a fait savoir M. Mossé informant que le PPS est composé des dissidents « d’une dizaine » de partis.
Pour lui, cette formation politique « est née dans le souci d’aider à la construction d’une démocratie politique, sociale, économique et culturelle capable de procurer aux africains, une indépendance véritable et assumée et leur assurer un développement harmonieux ».
Il s’agit d’un parti qui « entend prendre une part entière dans la résolution des crises actuelles et futures, jouer sa partition pour l’avènement d’un Burkina Faso de paix, de progrès et de prospérité », selon son président Abdoulaye Mossé.
« Notre initiative est le tombeau de la haine contre Maurice Yaméogo, le tombeau de haine contre Sangoulé Lamizana, Saye Zerbo, Jean Baptiste Ouédraogo, Thomas Sankara, Blaise Compaoré, Yacouba Isaac Zida, Michel Kafando, le tombeau de haine contre Roch Marc Christian Kaboré », a dit M. Mossé appelant à « un désarmement des cœurs » et sollicitant « l’indulgence des autorités actuelles pour un élargissement de tous ceux qui ont été privés de leur liberté à la faveur des événements récents qu’a connu » le Burkina Faso.
Selon le président de ce nouveau parti, leur « acte est l’aboutissement d’un processus entamé pour (leur) entrée en politique » et « cela s’est exacerbé au sortir du dernier congrès du MPP pour ceux qui sont issus de cette formation et de l’analyse des résultats des dernières consultations électorales pour (les) camarades venant des autres partis ».
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A ceux qui pensent qu’ils ont trahi l’ex-président du Faso, l’ex-député Abdoulaye Mossé a soutenu qu’au moment venu, « le président Roch Marc Christian Kaboré saura reconnaître ses véritables amis ».
Fin mars 2022, des membres de plusieurs partis politiques au Burkina Faso, dont la majorité est du MPP, ont rendu leur démission. Des démissions qui annonçaient la naissance d’une nouvelle formation politique.
Par Daouda ZONGO
